Économie de la connaissance : la recherche publique française et les entreprises

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°593 Mars 2004Par : François AILLERET (56)Rédacteur : Alain THOMAZEAU (56)

Alors que l’Union euro­péenne s’est don­né l’objectif de deve­nir “ l’économie de la connais­sance la plus com­pé­ti­tive et la plus dyna­mique de la pla­nète ”, le Conseil éco­no­mique et social ana­lyse le poten­tiel scien­ti­fique de notre pays et for­mule des recom­man­da­tions afin d’en amé­lio­rer l’efficacité.

Les conclu­sions de Fran­çois Aille­ret, rap­por­teur en séance plé­nière, le 17 décembre 2003 étant :

  • “ La recherche est une clé de l’avenir. Son suc­cès passe par un ren­for­ce­ment des liens entre recherche publique, uni­ver­si­tés et entreprises.
  • Des chan­ge­ments d’organisation, de méthodes de gou­ver­nance, de répar­ti­tion des res­pon­sa­bi­li­tés sont indis­pen­sables, de même que des évo­lu­tions cultu­relles comme sur l’évaluation et la mobi­li­sa­tion de nou­velles syner­gies. Il faut les pour­suivre ou les entre­prendre en don­nant sa juste place à la négo­cia­tion. Ces évo­lu­tions doivent conduire à une meilleure uti­li­sa­tion de l’argent public.
  • Le sec­teur pri­vé doit dépen­ser plus pour la recherche. C’est de sa res­pon­sa­bi­li­té, mais il convient, au moins pen­dant quelques années, de faci­li­ter le mou­ve­ment par des inci­ta­tions appro­priées, ce qui condui­ra à rele­ver la contri­bu­tion finan­cière, directe ou indi­recte, de l’État à la recherche.
  • Le sys­tème fran­çais actuel de valo­ri­sa­tion de la recherche, d’appui à l’innovation, d’aide à la créa­tion d’entreprises, est trop com­plexe ce qui rebute beau­coup de PME-TPE. Il importe donc de le sim­pli­fier et de le restruc­tu­rer en par­ti­cu­lier autour de quelques pôles solides et effi­caces comme l’Anvar.
  • La res­source pre­mière de la recherche publique tient à la com­pé­tence et la moti­va­tion de tous ses per­son­nels. Il convient de les pré­pa­rer et de les gérer au mieux, en se dotant des moyens cor­res­pon­dants et en abor­dant, par la négo­cia­tion, les évo­lu­tions indis­pen­sables des pra­tiques, des rému­né­ra­tions et des régimes de travail.
  • Enfin des actions fortes et rapides sont indis­pen­sables pour redon­ner aux jeunes le goût de s’engager dans une car­rière scien­ti­fique. C’est une condi­tion incon­tour­nable pour l’avenir du pays. ”

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