Olivier de CONIHOUT (76)

Connais-toi toi-même

Dossier : Les placements financiersMagazine N°540 Décembre 1998
Par Olivier de CONIHOUT (76)

Diverses inquié­tudes nous agitent face à la ges­tion de notre patri­moine, et ce quelle que soit sa valeur. Les crises exo­gènes de toute sorte se suc­cèdent : un jour l’im­mo­bi­lier, le len­de­main la Bourse, le troi­sième une aug­men­ta­tion sen­sible de la pres­sion fis­cale, puis un dés­équi­libre pré­vi­sible de la démo­gra­phie, etc. Il est aus­si néces­saire de prendre en consi­dé­ra­tion des évé­ne­ments impré­vi­sibles tou­chant la famille, notam­ment le décès ou la perte d’emploi.

La prise en compte de tous ces fac­teurs en rend per­plexe plus d’un. En fonc­tion de ses aspi­ra­tions per­son­nelles et de ses propres valeurs, cha­cun doit se prendre en mains, en consi­dé­rant sa situa­tion fami­liale, son sou­hait per­son­nel d’ai­der ou non ses proches ou des orga­nismes de son choix, son niveau de vie pos­sible et sou­hai­té, son cadre de vie, sa durée de vie pré­vi­sion­nelle et le sup­port médi­cal asso­cié, son attrait pour telle ou telle forme de dépenses ou d’in­ves­tis­se­ments, son aver­sion plus ou moins grande au risque… Cha­cun a ses propres valeurs, par­fois rat­ta­chables à de grands mou­ve­ments idéo­lo­giques ou reli­gieux, en tout état de cause por­teuses de « sens ».

Les méthodes d’a­na­lyse des valeurs propres à chaque per­sonne ont peu évo­lué, il n’en est pas de même pour les moyens dis­po­nibles en termes d’a­na­lyse éco­no­mique, juri­dique, fis­cale, etc.

En effet, l’ac­cès à l’in­for­ma­tion s’est consi­dé­ra­ble­ment amé­lio­ré durant les années récentes : il suf­fit pour s’en rendre compte de sur­fer sur l’In­ter­net et de dia­lo­guer dans des forums de dis­cus­sion. L’é­change effi­cace d’in­for­ma­tions se réa­lise même entre concurrents !

Le client, lui, peut aujourd’­hui s’a­dres­ser à des pres­ta­taires nom­breux et variés, notam­ment en matière de ges­tion finan­cière. Meilleure connais­sance, plus grande liber­té de choix, meilleure adap­ta­tion de l’offre aux attentes et aux besoins des clients sont les nou­velles donnes du mar­ché : encore faut-il uti­li­ser cette manne.

La pre­mière règle bien connue des vieux sages, maintes fois répé­tée et si peu de fois appli­quée, consiste à diver­si­fier ses risques : risque de perte de capi­tal, risque de perte de reve­nu, risque pro­fes­sion­nel, risque fami­lial, risque médi­cal, risque de perte de joie de vivre…

Un exemple, avant de s’ex­pa­trier par réac­tion à une pres­sion fis­cale de plus en plus forte, il faut préa­la­ble­ment être sûr d’être heu­reux à l’é­tran­ger, dans tel ou tel lieu qui semble plus appro­prié à un ins­tant don­né. Ne serai-je pas ten­té de reve­nir voir mes amis, ou d’être entou­ré de ma famille lorsque je serai moins valide ? Mon niveau de vie et mon cadre de vie conti­nue­ront-ils à être agréables, une fois « exi­lé » ? Ce choix, très per­son­nel, et les consé­quences qui en découlent sur le plan de l’or­ga­ni­sa­tion patri­mo­niale, ne sera fait qu’a­près la consta­ta­tion effec­tive de l’ac­cep­ta­tion de ce choix de vie dans la durée.

Celui qui aura des dif­fi­cul­tés à assu­mer ce choix jus­qu’au bout devra plu­tôt construire son ave­nir avec les solu­tions mises à sa dis­po­si­tion (socié­té civile, dona­tion, assu­rance vie, enve­loppes finan­cières à fis­ca­li­té pri­vi­lé­giée, etc.), en accep­tant un cer­tain nombre de contraintes : il est peu rai­son­nable de recher­cher sys­té­ma­ti­que­ment « le beurre et l’argent du beurre »… même si cer­taines oppor­tu­ni­tés peuvent exis­ter à un ins­tant donné.

C’est pour­quoi nous avons essayé de pré­sen­ter dans les articles qui suivent quelques réflexions impor­tantes dans ce contexte. Il s’a­git de mou­ve­ments inno­vants et impor­tants, uti­li­sant notam­ment les tech­no­lo­gies aujourd’­hui dis­po­nibles, en par­ti­cu­lier Inter­net. Inter­net n’est pas la pana­cée, mais devient incon­tour­nable : la valeur ajou­tée humaine se mérite et se paie.

Pas­ser un ordre en Bourse est une com­mo­di­té, dis­po­ser d’une ges­tion répon­dant à tel cri­tère de risque (sous forme de vola­ti­li­té pré­vi­sion­nelle) et tel hori­zon de pla­ce­ment devien­dra une com­mo­di­té. La mise à dis­po­si­tion de conseils finan­ciers, d’a­na­lyses macro et microé­co­no­miques, d’a­na­lyses des risques, de simu­la­tions et de modèles, de conseils juri­diques et fis­caux, d’i­dées de mon­tages appro­priés à un contexte pré­cis, consti­tue des valeurs ajou­tées signi­fi­ca­tives et béné­fiques pour le client.

Se prendre en mains, c’est aus­si savoir choi­sir, et donc connaître les ser­vices offerts.
Notre cama­rade Jean-Pierre Bégon-Lours (62), pré­sident d’Axi­va, d’Ar­go­vie et de The­ma Vie, nous parle de l’as­su­rance vie bien mal­me­née depuis quelques années, et pour­tant un outil encore bien utile dans l’or­ga­ni­sa­tion patrimoniale.

Hubert Lévy-Lam­bert (53), pré­sident-direc­teur géné­ral de Sopar­gem, nous explique une inno­va­tion très inté­res­sante s’ap­puyant sur des inves­tis­se­ments immo­bi­liers particuliers.

Phi­lippe Jour­neau (77), pré­sident-direc­teur géné­ral de Syco­mex, « expa­trié » aux États-Unis, nous montre com­ment le conseil patri­mo­nial se dif­fuse aujourd’­hui sur Inter­net, et en quoi le concept devient international.

J’ai éga­le­ment pro­po­sé à Odette Césa­ri, CPR Ges­tion, et à Jean-Paul Gires, Car­dif, de nous par­ler de l’a­ve­nir de la retraite, et à Guillaume de Char­ry, CPR Bourse, de nous dire ce qu’il est pos­sible d’ob­te­nir aujourd’­hui sur Inter­net, en matière d’in­ves­tis­se­ments bour­siers en direct sur les Bourses inter­na­tio­nales. Enfin Jean Baby (67), direc­teur géné­ral Écu­reuil Vie, nous parle de la bancassurance.

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