Capitaines et Scientifiques

Dossier : ÈditorialMagazine N°700 Décembre 2014
Par Hubert JACQUET (64)

Clas­se­ments inter­na­tio­naux, évo­lu­tion de la gou­ver­nance de l’École poly­tech­nique, nais­sance de l’Université de Paris-Saclay, rap­port par­le­men­taire sur l’avenir de l’X : les occa­sions de débats sur les orien­ta­tions et l’avenir de notre École ne manquent pas.

Deux évé­ne­ments viennent d’y appor­ter une lumière par­ti­cu­lière. Le pre­mier est l’attribution du prix Nobel d’économie à Jean Tirole (73), fon­da­teur et pré­sident de l’École d’économie de Tou­louse. Après l’attribution de la même dis­tinc­tion en 1988 à Mau­rice Allais (31), cette récom­pense atteste de la qua­li­té émi­nente des tra­vaux menés par les éco­no­mistes fran­çais, par­mi les­quels figurent bon nombre de polytechniciens.

Le second évé­ne­ment, tout aus­si révé­la­teur, est l’attribution de la médaille d’or du CNRS à Gérard Ber­ry (67), pro­fes­seur au Col­lège de France et direc­teur de recherche à l’INRIA. Quelques mois après que Louis Pou­zin (50), un des pion­niers de l’Internet, a reçu le Prix de la reine Eli­za­beth pour l’ingénierie, c’est une nou­velle recon­nais­sance de la place occu­pée par les poly­tech­ni­ciens dans la recherche sur les nou­velles technologies.

Si l’X pré­pare les futurs capi­taines de la guerre éco­no­mique, elle pré­pare aus­si les scien­ti­fiques dont la nation a besoin pour déve­lop­per les outils de cette guerre. C’est une de ses ori­gi­na­li­tés et une de ses forces face aux écoles de management.

Une ori­gi­na­li­té à pré­ser­ver et qui rend plus actuelle que jamais la devise de l’École pro­po­sée par le maré­chal Ber­thier, ministre de la Guerre de Napo­léon, sous la forme « Patrie, Sciences, Gloire ».

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