Advancy dynamise la relance des entreprises
Advancy se distingue par son approche innovante du redressement des entreprises, en mettant l’accent sur des stratégies globales et intégrées. Le cabinet, fondé par Éric de Bettignies, mise sur la fidélisation des talents et l’ouverture de son capital pour stimuler la croissance et l’innovation.
Advancy a récemment co-organisé un événement sur le marché des fusions et acquisitions en difficulté. Quels sont les principaux enseignements que vous avez tirés de cet événement concernant les stratégies de financement et de redressement pour les secteurs sous pression, tels que la chimie et la construction ?
Nous entrons dans une phase où la résilience prime sur la seule croissance. Dans des secteurs comme la chimie ou la construction, la remontée des taux et les tensions sur le cash mettent à l’épreuve les modèles trop endettés ou insuffisamment différenciés. On observe ainsi aujourd’hui que le financement ne suffit plus. Les investisseurs attendent des trajectoires de redressement claires, adossées à des leviers opérationnels tangibles. C’est précisément notre rôle : construire des plans de relance robustes, fondés sur le redéploiement stratégique, la revitalisation du chiffre d’affaires et la réduction des coûts au-delà de la restructuration financière, qui ne peut se suffire à elle seule.
“Le redressement doit être global et intégré : la restructuration financière seule ne suffit pas, il faut une véritable transformation stratégique et opérationnelle.”
En effet, restructurer la dette sans modifier les pratiques opérationnelles, commerciales ou de gouvernance ne résout pas les problèmes sous-jacents. Si elles ne sont pas adressées, les causes des difficultés financières telles que les marges dégradées, une mauvaise gestion du cash, une surcapacité industrielle ou un modèle trop dépendant d’un seul marché ou offre réapparaîtront inévitablement. Dans un environnement où la résistance est forte, il est crucial de prendre des décisions stratégiques audacieuses. Ainsi, la restructuration financière, bien que nécessaire, doit être accompagnée d’une véritable transformation stratégique. C’est un point fondamental sur lequel nous insistons : le redressement doit être global et intégré.
Advancy met l’accent sur une approche axée sur l’impact et la création de valeur durable. Pouvez-vous partager un exemple concret où cette approche a permis à une entreprise en difficulté de se redresser efficacement ?
Le cas Pierre & Vacances – Center Parcs est intéressant car il démontre notre approche et apporte le recul nécessaire. Lorsque nous avons été sollicités, l’entreprise était en risque financier vital, embarquée sur un mauvais schéma stratégique. Les plans précédents n’avaient pas osé s’attaquer à son modèle même pour le réinventer.
Son véritable besoin était de repenser son modèle, de transformer un groupe immobilier en un groupe touristique : Pierre, la partie immobilière, était rentable, tandis que Vacances, la partie touristique, ne l’était pas. C’était une pyramide de Ponzi : l’immobilier rapportait à court terme, mais le tourisme perdait sur le long terme.
Nous avons décidé de casser ce modèle en externalisant l’immobilier, pour nous recentrer sur l’accueil des clients et la gestion des marques. Trois ans plus tard, l’entreprise génère trois fois plus de bénéfices que sur ses meilleures années en 60 ans d’histoire et plus personne ne parle de restructuration.
Ce redressement, nous l’avons bâti main dans la main avec l’équipe dirigeante autour d’une refonte du modèle économique, en remettant l’expérience client au cœur du projet, tout en réorganisant l’offre et les investissements. Notre conviction : l’impact durable des acteurs économiques repose sur une transformation qui fait sens pour les clients comme pour ses équipes.
Nous accompagnons d’autres dossiers en ce moment même dans le domaine de la santé qui font l’objet de refontes de même amplitude.
Sur chacune de ces opérations, la clé du succès réside dans une collaboration étroite entre tous les spécialistes mobilisés : banques d’affaires, avocats, experts financiers, cabinets de stratégie, administrateurs judiciaires. La confiance et l’intelligence collective sont essentielles, et nous sommes fiers de contribuer à cet écosystème.
La croissance de l’activité mondiale d’Advancy en 2023 a été marquée par un recrutement significatif. Comment ces nouvelles ressources contribuent-elles à renforcer vos capacités en matière de stratégie de redressement et de transformation organisationnelle ?
Nous avons poursuivi en 2024 et encore en 2025 cette stratégie volontariste de recrutement au-delà de nos besoins de remplacement. Nous avons par exemple recruté 60 talents en 2024 et quasiment autant à date en 2025, issus des meilleures écoles françaises et internationales. Ce sont des profils exigeants, curieux, engagés, qui rejoignent Advancy parce qu’ils sont attirés par nos singularités. Nous avons une profonde conviction en la valeur de nos ressources, et cette confiance est au cœur de notre succès.
Ce qui fait notre différence, c’est notre modèle : progression rapide, immersion directe dans les projets, et mobilité internationale forte. Ces jeunes consultants sont exposés très tôt aux enjeux de transformation, dans des contextes complexes, multiculturels, parfois critiques. Une école de confiance, d’excellence et d’apprentissage, dans un climat exigeant et bienveillant.
L’ouverture récente de capital chez Advancy vise à fidéliser les talents et préparer l’avenir du cabinet. Comment cette initiative influence-t-elle vos stratégies de retournement et de financement, et quels impacts anticipez-vous sur votre capacité à innover dans ce domaine ?
Nous croyons à un modèle où la valeur créée est partagée avec ceux qui la construisent. En ouvrant le capital à nos équipes, nous renforçons leur engagement, mais aussi leur esprit de responsabilité et d’innovation.
Dans les missions de retournement, cette culture de l’ownership et de l’empowerment change tout : nos équipes s’impliquent comme des partenaires, pas comme des prestataires. Plus concernées, elles challengent les associés, les clients, elles construisent des plans crédibles et portés. C’est ce qui nous permet d’aller plus vite, plus loin, et de conseiller au plus juste. C’est une des pierres angulaires du plaisir de travailler chez Advancy.
Avec une présence dans neuf pays et une expertise dans divers secteurs, comment Advancy adapte-t-il ses approches de management et d’optimisation pour répondre aux défis spécifiques de chaque marché international dans le cadre de retournement d’entreprise ?
85 % de nos missions mobilisent plusieurs bureaux. C’est un chiffre éclairant, qui illustre parfaitement notre choix d’un réseau intégré, qui fonctionne en synergie. Cela nous permet de croiser les expertises, d’ajuster nos plans aux spécificités locales tout en gardant une cohérence globale et une visibilité sur les meilleures pratiques de place.
À New York par exemple, notre approche du turnaround dans le secteur des Life Sciences est différente de celle que nous déployons en Europe dans la construction, la chimie ou la santé. Mais, dans tous les cas, nous apportons la même exigence : une stratégie claire et pragmatique fondée sur une connaissance fine des industries, une implémentation rapide et un impact mesurable, dans un écosystème de partenaires de confiance, solides chacun dans son domaine.
Lors du recrutement, nous proposons aux consultants de passer six mois à New York, et tous ceux qui le souhaitent peuvent le faire sans exception. Cela profite à tous : nous grandissons aux États-Unis tout en préservant notre culture et nos méthodes. Nos jeunes talents deviennent ainsi des ambassadeurs, porteurs de nos valeurs et riches de perspectives nouvelles.
Advancy en bref
Advancy Groupe, fondé en 1999, est un cabinet de conseil en stratégie présent dans neuf pays, spécialisé dans des secteurs variés tels que la chimie, la santé et le luxe, avec une approche axée sur des recommandations simples et actionnables. Le cabinet continue de croître à l’international, tout en innovant et en fidélisant ses talents grâce à l’ouverture de son capital.
