Souvenirs sur les Maréchaux Foch et PétainSouvenirs sur les Maréchaux Foch et Pétain

Souvenirs sur les Maréchaux Foch et Pétain

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°742 Février 2019Par : Général Léon Zeller (X 1888)Rédacteur : François Xavier Martin (63)Editeur : Éditions Economica, 49, rue Héricart, 75015 Paris. Tél. : 01 45 78 12 92.

Souvenirs sur les Maréchaux Foch et PétainCes Sou­ve­nirs sur les Maré­chaux Foch et Pétain furent écrits entre 1933 et 1937 sous forme de quatre récits consa­crés aux maré­chaux Joffre, Foch et Pétain ain­si qu’au géné­ral de Cas­tel­nau sous l’autorité des­quels Léon Zel­ler avait eu l’occasion de ser­vir avant ou pen­dant la guerre de 1914–1918 ; ils n’avaient pas voca­tion à être immé­dia­te­ment publiés. En 2018, avec l’aide du colo­nel his­to­rien Claude Franc, Ber­nard (66) et Louis Zel­ler, petits-fils du géné­ral, ont publié et enri­chi de com­men­taires les Sou­ve­nirs qui concernent Foch et Pétain, limi­tés aux pages qu’ils ont jugées his­to­ri­que­ment utiles.

Léon Zel­ler a écrit ces Sou­ve­nirs en réac­tion à la publi­ca­tion en 1932 des Mémoires du maré­chal Joffre qu’il jugeait injus­te­ment sévères à l’égard de ses illustres subor­don­nés et suc­ces­seurs. Zel­ler décrit Foch et Pétain en situa­tion : il rend compte de leurs qua­li­tés, mais éga­le­ment de leurs défauts : pour Foch intel­li­gence, éner­gie conta­gieuse, mais fré­quem­ment insup­por­table désin­vol­ture, en par­ti­cu­lier envers ses subor­don­nés ; pour Pétain sang-froid, art de la sim­pli­fi­ca­tion, sou­ci de mini­mi­ser les pertes humaines, mais aus­si froi­deur et iro­nie cin­glante envers pairs, subor­don­nés ou supé­rieurs. Notons au détour d’une note ce qu’on peut consi­dé­rer l’expression d’une laï­ci­té bien com­prise : Foch, reçu par Cle­men­ceau qui allait vrai­sem­bla­ble­ment lui pro­po­ser de nou­velles res­pon­sa­bi­li­tés, se crut obli­gé de décla­rer d’emblée à un inter­lo­cu­teur connu pour son anti­clé­ri­ca­lisme : « Vous savez, j’ai un frère jésuite » ; à quoi Cle­men­ceau répon­dit sim­ple­ment : « Je m’en fous. »

> Lire aus­si Sou­ve­nirs sur le maré­chal Joffre et le géné­ral de Castelnau

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