Des parkings plus intelligents, connectés et mieux gérés !

Com­po­sante incon­tour­nable de la mobi­li­té de demain, les parcs de sta­tion­ne­ment sont au cœur de l’intermodalité, l’interconnexion, mais aus­si des enjeux envi­ron­ne­men­taux et éner­gé­tiques. Avec ses solu­tions intel­li­gentes pen­sées et conçues pour ces espaces, Hesion opti­mise leur pilo­tage et leur ges­tion sur tous les plans. Le point avec Pierre Guillet, CEO de Hesion et Pré­sident des EDC.

Au cœur de votre activité, on retrouve la notion de smart parking. De quoi s’agit-il ? 

His­to­ri­que­ment, le par­king est un lieu de sto­ckage de véhi­cules. Au fil des décen­nies, de l’évolution des besoins et des enjeux socié­taux, ces espaces de sto­ckage se sont trans­for­més en espaces de mobi­li­té. Le par­king est ain­si deve­nu un hub qui per­met de pas­ser d’un endroit à un autre. Les nou­veaux usages actuels poussent vers une réduc­tion de la construc­tion de par­kings et le déve­lop­pe­ment de l’intermodalité. Dans cette approche de la mobi­li­té, le par­king occupe tou­te­fois une place cen­trale. En effet, nous nous dépla­çons tou­jours, mais différemment.

En paral­lèle, les par­kings payants que l’on retrouve dans les centres-villes, les gares ou encore les aéro­ports évo­luent éga­le­ment. Depuis la crise sani­taire, ils font face à une forte baisse de la fré­quen­ta­tion. Et la hausse des prix du car­bu­rant vient exa­cer­ber ce phé­no­mène. En outre, on observe la sup­pres­sion pro­gres­sive des bar­rières et des tickets au pro­fit d’un accès « sans fric­tion » à ces par­kings qui sim­pli­fie le par­cours des usa­gers, mais per­met éga­le­ment aux pro­prié­taires et aux exploi­tants de sub­sti­tuer des équi­pe­ments coû­teux par des tech­no­lo­gies qui vont prendre en charge l’identification des véhi­cules et la fac­tu­ra­tion en fonc­tion du temps de stationnement.

Fort de ces constats, Hesion se positionne sur deux dimensions complémentaires pour optimiser l’exploitation des parkings. Quelles sont-elles ? 

Grâce à nos solu­tions, nous accom­pa­gnons la numé­ri­sa­tion des espaces de sta­tion­ne­ment avec un focus sur :

L’accessibilité : au-delà de la ges­tion et de la flui­di­té de l’accès aux par­kings, nous dis­po­sons d’une tech­no­lo­gie de lec­ture de plaque miné­ra­lo­gique qui per­met de garan­tir le res­pect de la poli­tique de sta­tion­ne­ment en vigueur sur un site donné ;

Le gui­dage dyna­mique : en temps réel, ce sys­tème per­met de gérer les dis­po­ni­bi­li­tés, orien­ter les véhi­cules selon les règles de fonc­tion­ne­ment pré­éta­blies ou gui­der les conduc­teurs vers les places dis­po­nibles. Cette fonc­tion­na­li­té per­met de réduire consi­dé­ra­ble­ment la cir­cu­la­tion dans les par­kings et de réduire, in fine, la pol­lu­tion qui peut être géné­rée par un tra­fic désordonné ;

L’identification à la place : cette solu­tion per­met de véri­fier l’occupation d’un parc de sta­tion­ne­ment pour opti­mi­ser sa ges­tion lors d’une forte affluence ou fré­quen­ta­tion, mais aus­si de déployer une poli­tique de sta­tion­ne­ment. 

Nous pro­po­sons éga­le­ment des solu­tions dédiées à la ges­tion de l’énergie dans ces parcs de sta­tion­ne­ment. Tra­di­tion­nel­le­ment, l’énergie consom­mée dans les par­kings est liée à l’éclairage et à la ven­ti­la­tion. Si cela est tou­jours le cas aujourd’hui, l’énergie ali­mente doré­na­vant aus­si les bornes de recharge pour les véhi­cules élec­triques. Tou­te­fois, tous les par­kings n’ont pas été dimen­sion­nés pour sup­por­ter ces charges de manière simul­ta­née. Pour des rai­sons régle­men­taires et sécu­ri­taires évi­dentes, ce sont les besoins éner­gé­tiques pour la ven­ti­la­tion qui priment. À par­tir de là, l’enjeu est donc de pou­voir déter­mi­ner l’allocation de la puis­sance dis­po­nible de manière dyna­mique en fonc­tion de la demande et des besoins en temps réel. Concrè­te­ment, notre solu­tion de ges­tion de la qua­li­té de l’air et de la sécu­ri­té va per­mettre de super­vi­ser les parcs de sta­tion­ne­ment, la qua­li­té de l’air des par­kings sou­ter­rains, ain­si que leur ven­ti­la­tion et désenfumage.

Quelle place occupe l’innovation et la technologie au sein de Hesion ? 

Depuis tou­jours, Hesion inves­tit signi­fi­ca­ti­ve­ment dans l’innovation afin de pou­voir pro­po­ser des solu­tions per­for­mantes et en cohé­rence avec l’évolution des par­kings. Hesion est une entre­prise inté­grée ver­ti­ca­le­ment : de l’idée à la solu­tion tout est déve­lop­pé en interne, en France. 

Notre métier consiste aus­si à géné­rer des don­nées grâce aux sys­tèmes et solu­tions que nous ins­tal­lons dans les par­kings et de les rendre dis­po­nibles afin d’optimiser la prise de déci­sion : ouver­ture d’une bar­rière, déclen­che­ment de la ven­ti­la­tion, prio­ri­sa­tion de l’alimentation en éner­gie de la ven­ti­la­tion sur la recharge élec­trique d’un véhi­cule…  

Pour auto­ma­ti­ser l’ensemble de ces pro­ces­sus, nous capi­ta­li­sons sur les don­nées col­lec­tées ain­si que sur l’intelligence arti­fi­cielle. 

Nous pen­sons que la per­for­mance d’un sys­tème est un cri­tère déter­mi­nant dans le choix d’un client. Notre solu­tion d’identification des véhi­cules est basée sur une tech­no­lo­gie de réseaux de neu­rones qui nous per­met d’atteindre un taux de recon­nais­sance supé­rieur à 95% sur l’ensemble des pays sur les­quels nous opé­rons. Si Hesion est une entre­prise tech­no­lo­gique inno­vante, elle est aus­si concer­née par l’inclusion. Elle a créé un ate­lier de fabri­ca­tion de cer­tains de ses sys­tèmes dans la pri­son de Pois­sy où elle embauche un détenu.

Comment contribuez-vous à relever les principaux défis de société actuels ? 

Aujourd’hui, les usa­gers d’un par­king veulent avoir une visi­bi­li­té constante sur la dis­po­ni­bi­li­té des places et pou­voir y accé­der quand ils le sou­haitent. L’enjeu est donc de rendre l’information acces­sible sur les dif­fé­rents outils uti­li­sés par les usa­gers (web, pan­neaux d’affichage, appli­ca­tions mobiles). Dans une entre­prise, cela signi­fie de don­ner la pos­si­bi­li­té à un col­la­bo­ra­teur de réser­ver sa place. Avec la géné­ra­li­sa­tion du télé­tra­vail et la flam­bée des prix du car­bu­rant, les besoins d’occupation et la dis­po­ni­bi­li­té des places évo­luent tous les jours, voire plu­sieurs fois par jours. Le pilo­tage des droits d’accès est beau­coup plus com­plexe. Il doit pou­voir s’appuyer sur des sys­tèmes plus sophis­ti­qués capables de pro­po­ser une ges­tion mul­ti­cri­tère cou­vrant tous les cas de figure. 

Et puis, bien sûr, il y la ges­tion d’énergie dans les par­kings. L’exploitation des don­nées col­lec­tées doit per­mettre d’optimiser les inves­tis­se­ments (ins­tal­la­tion de nou­velles bornes de recharge…), pré­voir l’évolution du parc de sta­tion­ne­ment en fonc­tion de son occu­pa­tion, mais éga­le­ment de pilo­ter plus fine­ment la consom­ma­tion éner­gé­tique du parc de sta­tion­ne­ment selon des plages horaires, des quo­tas alloués ou bien aus­si en mode déles­tage. 

Pouvez-vous nous donner des exemples de projets que vous avez menés en ce sens ? 

Nos solu­tions équipent les sites pari­siens du groupe BNP PARIBAS. Nous gérons ain­si la dis­po­ni­bi­li­té de l’ensemble de ces sites de manière ins­tan­ta­née, simul­ta­née et dyna­mique pour gui­der les sala­riés, notam­ment en période de forte affluence, vers un site où ils pour­ront trou­ver une place pour se garer. Tou­jours en région pari­sienne, nous avons déployé nos solu­tions de ges­tion de l’énergie au siège social d’ICADE et de TF1 pour opti­mi­ser leur consom­ma­tion éner­gé­tique liée à la ven­ti­la­tion de ces bâti­ments. Grâce à nos sys­tèmes, ils ont pu obser­ver une réduc­tion de leur fac­ture éner­gé­tique. Et en Suisse, pour un grand hor­lo­ger, nous avons implé­men­té la ges­tion ins­tan­ta­née des droits d’accès qui per­met à chaque col­la­bo­ra­teur de gérer serei­ne­ment son sta­tion­ne­ment y com­pris dans le cadre d’un covoi­tu­rage.  

Comment vous projetez-vous sur ce marché et quels sont vos ambitions et enjeux dans cette démarche ?

Le poten­tiel de déploie­ment de nos solu­tions est consi­dé­rable. Les sujets prio­ri­taires aus­si bien pour les par­kings publics qui sont gérés par des exploi­tants, que les par­kings d’entreprises ou d’habitation sont le pilo­tage des droits d’accès et la pos­si­bi­li­té de les faire évo­luer dyna­mi­que­ment à dis­tance et en temps réel. Se pose aus­si la ques­tion de la qua­li­té de l’air et de la consom­ma­tion éner­gé­tique de la fonc­tion ven­ti­la­tion de ces parcs de sta­tion­ne­ment, car même si le nombre de véhi­cules élec­triques aug­mente, une par­tie encore impor­tante du parc auto­mo­bile mon­dial est com­po­sée de véhi­cules ther­miques.  

Ce sont des enjeux sur les­quels nous accom­pa­gnons nos clients aus­si bien en France qu’en Suisse ou au Cana­da où nous sommes implan­tés. Dans ces pays, les usages quant à l’utilisation des par­kings ne sont pas tou­jours iden­tiques ou com­pa­rables, mais nous nous effor­çons de faire pro­fi­ter l’ensemble de nos clients des avan­cées que nous réa­li­sons sur un ter­ri­toire ou un mar­ché.  

---

Articles similaires :

Auto­con­som­ma­tion rési­den­tielle et trans­for­ma­tion du pay­sage énergétique Faire entrer le voyage dans l’ère connectée Beau­té 2.0 : du vir­tuel au réel Des solu­tions de paie­ment qui allient per­for­mance et expé­rience client FOCUS SUR LE POCES, le Pôle de Com­pé­tences en Envi­ron­ne­ment Souterrain