Angoisses et désirs selon Munch

Angoisses et désir selon Munch
Le roman d’un chef‑d’œuvre

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°780 Décembre 2022Par : Marc Lenot (X67)Rédacteur : François Perdrizet (X61)Editeur : Éditions Ateliers Henry Dougier

Angoisses et désir selon Munch nous fait décou­vrir, sous forme d’un récit roma­nesque, une recom­po­si­tion de la vie du peintre Edvard Munch (1863−1944) qui élar­git la com­pré­hen­sion de son œuvre.

Ain­si Marc Lenot évoque à la fois l’enfance et la famille de Munch, ses pre­mières amours, et sa liai­son explo­sive avec Tul­la Lar­sen, avec pour conclu­sion une balle dans la main gauche de Munch. Il nous entre­tient éga­le­ment des amours qui ont sui­vi, moins tumul­tueuses, avec des modèles et des artistes, dont le der­nier terme fut sa rela­tion intime avec une jeune avo­cate Hilde, faite d’une atti­rance mutuelle et totale, et de confiance.

Ain­si l’auteur nous per­met sur­tout d’entrevoir ce que fut la pré­sence per­ma­nente de l’angoisse dans la vie de ce peintre issu d’une famille puri­taine mar­quée par la mala­die, la folie et la mort, comme en témoignent par exemple les dis­pa­ri­tions pré­coces de sa mère et de sa sœur aînée. L’angoisse, ce fut éga­le­ment pour cet homme, à l’origine de carac­tère réser­vé et timide, sa rela­tion ambi­va­lente avec les femmes qui lui ont paru long­temps ado­rables et malé­fiques, et ses épreuves don­nèrent lieu à des périodes mar­quées par l’alcool et la dépression.

Ain­si Munch fut presque toute sa vie obsé­dé par la ques­tion cen­trale de l’angoisse et du désir : « Si mes démons me quittent, pour­rai-je encore peindre ? »

Et alors le tableau La danse de la vie, au centre d’une grande frise de créa­tions, celle du cycle de la vie et de la mort, peut nous appa­raître telle une clé don­nant accès à l’œuvre de Munch. 

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