De la bancassurance à l’environnement

De la bancassurance à l’environnement parcours de Thierry Langreney (X79)

Dossier : Environnement & SociétéMagazine N°778 Octobre 2022Par Christine CHIQUET (X82)

Rien ne pré­dis­po­sait Thier­ry Lan­gre­ney (X79) à lan­cer une ONG envi­ron­ne­men­tale, sauf les faits… Témoin direct de l’impact du réchauf­fe­ment cli­ma­tique dans la ban­cas­su­rance et l’actuariat, il a choi­si de lan­cer en 2021 Les Ate­liers du Futur, une ONG qui agit pour le cli­mat. Chris­tine Chi­quet (X82) du groupe X Urgence éco­lo­gique l’a rencontré.


Lire aus­si : X Urgence éco­lo­gique, les poly­tech­ni­ciens qui ne regardent pas ailleurs


Thierry, que voudrais-tu nous dire pour présenter ton parcours professionnel ? 

Issu de la pro­mo 79, j’ai eu envie d’intégrer rapi­de­ment la vie éco­no­mique, avec un inté­rêt fort pour l’international. À l’époque, les grands groupes d’assurances fran­çais avaient de nom­breuses implan­ta­tions à l’étranger et offraient de belles oppor­tu­ni­tés d’expatriation. J’ai sai­si celle que m’offrait l’UAP (alors pre­mier groupe d’assurances fran­çais, rache­té en 1997 par AXA). Cela m’a per­mis de décou­vrir ce métier de l’assurance, lar­ge­ment mécon­nu à l’époque, au ser­vice direct de clients par­ti­cu­liers et d’entreprises pen­dant six ans, en pre­nant d’emblée des res­pon­sa­bi­li­tés mana­gé­riales, comme le per­met­tait sou­vent l’expatriation. Reve­nu en métro­pole j’ai, pen­dant une dizaine d’années, déve­lop­pé avec mes équipes de direc­tion deux enti­tés régio­nales en Nord-Picar­die-Cham­pagne. AXA m’a ensuite offert de contri­buer au déve­lop­pe­ment du groupe au niveau mon­dial. J’ai ain­si pris la direc­tion de la stra­té­gie et de la pla­ni­fi­ca­tion de la hol­ding cotée, et la super­vi­sion directe des enti­tés du Bene­lux, de Suisse et de l’Europe de l’Est.

En 2006, je rejoins le groupe Cré­dit Agri­cole qui vou­lait créer, aux côtés de son réseau ban­caire, une acti­vi­té de ban­cas­su­rance à l’international. Cela a été une expé­rience for­mi­dable pour notre petite équipe, puisqu’en cinq ans notre chiffre d’affaires est pas­sé de 500 M€ à 5,5 G€. Simul­ta­né­ment il nous a fal­lu faire face à la crise des sub­primes de 2007–2008 et à d’autres drames comme Fuku­shi­ma au Japon. Ban­quiers et assu­reurs sont aux pre­mières loges de beau­coup de catas­trophes finan­cières et natu­relles. La mul­ti­pli­ca­tion de ces crises a évi­dem­ment ren­for­cé les exi­gences des super­vi­seurs sur la maî­trise des risques, d’où les déve­lop­pe­ments comme Bâle II et Sol­va­bi­li­té II.

Fin 2010, je prends la direc­tion géné­rale de Paci­fi­ca, filiale de ban­cas­su­rance dom­mages du Cré­dit Agri­cole. C’est un pari pour ce groupe de confier à un mana­ger rela­ti­ve­ment nou­veau dans ses équipes la res­pon­sa­bi­li­té de bien ser­vir les clients si pré­cieux du Groupe en France. Nous deve­nons en 2018 numé­ro un du mar­ché fran­çais en crois­sance nette du nombre de contrats et en 2020 assu­reur pré­fé­ré à la suite d’un sinistre auto­mo­bile ou d’habitation. En dix ans le por­te­feuille de contrats de l’entreprise a crû de 50 %, le chiffre d’affaires a presque dou­blé, plus de 1 000 emplois ont été créés dans toute la France… Toutes ces expé­riences ont pro­fon­dé­ment chan­gé ma vision du mana­ge­ment. À la pri­mau­té de la per­for­mance indi­vi­duelle prô­née par cer­tains, j’ai décou­vert que le modèle du col­lec­tif opti­mi­sé était bien supé­rieur. Mais ce n’est pas notre objet…


Tous les chemins mènent-ils à l’écologie ?

Thier­ry Lan­gre­ney (X79) a connu un par­cours pro­fes­sion­nel riche dans le monde de la finance, spé­cia­le­ment de l’assurance, depuis sa sor­tie de l’X.
En 2021, il a choi­si de quit­ter ses fonc­tions de direc­teur géné­ral de Paci­fi­ca (filiale d’assurances dom­mages du Cré­dit Agri­cole) pour créer une ONG envi­ron­ne­men­tale au ser­vice du cli­mat. X Urgence éco­lo­gique a eu envie de l’entendre pour com­prendre son par­cours, ques­tion­ner sa prise de conscience et le choix de cette bifur­ca­tion de fin de car­rière. X Urgence éco­lo­gique a notam­ment pour inten­tion de per­mettre l’expression et l’échange entre une diver­si­té de par­cours et posi­tion­ne­ments par rap­port aux enjeux éco­lo­giques. Les pro­pos rap­por­tés ne doivent pas être pris comme les posi­tions de la com­mu­nau­té des sym­pa­thi­sants d’X Urgence éco­lo­gique, mais bien comme ceux de Thier­ry seulement. 


À quel moment prends-tu conscience des enjeux du dérèglement climatique ? 

Nos sta­tis­tiques d’assureurs ont son­né comme des alertes : à par­tir de 2016, les fré­quences et inten­si­tés de sinistres en France se sont embal­lées à des niveaux inédits. La charge d’indemnisa­tion a déri­vé dans toutes ses com­po­santes : le coût du gel en assu­rances récoltes s’emballe notam­ment dans les régions viti­coles, du fait de la flo­rai­son pré­coce des vignes qui les rend plus vul­né­rables au gel ; nous inter­ve­nons plus fré­quem­ment en ville comme à la cam­pagne à la suite de séche­resses, d’orages, de grêle, d’inondations et d’autres phé­no­mènes impac­tant des zones jusque-là épargnées…

“À partir de 2016, les fréquences et intensités de sinistres en France se sont emballées à des niveaux inédits.”

En 2019, nous avons fait le constat que nos modèles actua­riels ne reflé­taient plus cor­rec­te­ment cette répé­ti­tion sur plu­sieurs années. Nous avons donc déci­dé d’en affi­ner les para­mètres et plu­sieurs d’entre nous sont reve­nus sur les bancs de l’école avec Météo-France et l’École natio­nale de la météo­ro­lo­gie, pour décou­vrir les modèles les plus récents de cli­ma­to­lo­gie. Et là, je prends une gifle. Non seule­ment nos modèles pre­naient insuf­fi­sam­ment en compte les ten­dances qui impac­te­ront les cin­quante pro­chaines années – ce que nous nous sommes employés à vite corriger –
mais sur­tout les cli­mats futurs que les cli­ma­to­logues décrivent sont impressionnants.

Je par­tage alors le désar­roi de cer­tains ingé­nieurs de Météo-France devant la si faible mobi­li­sa­tion des déci­deurs poli­tiques et écono­miques face à l’urgence cli­ma­tique. La néces­si­té d’agir plus vite et plus fort au niveau mon­dial devient effec­ti­ve­ment éclatante.

Depuis 2016, sécheresses, orages, grêle, inondations et autres phénomènes impactent des zones jusque-là épargnées…
Depuis 2016, séche­resses, orages, grêle, inon­da­tions et autres phé­no­mènes impactent des zones jusque-là épargnées…

Qu’est-ce qui t’a amené plus précisément à t’engager pour la décarbonation ? 

Comme pour beau­coup, je sup­pose, c’est le fruit d’une sen­si­bi­li­sa­tion pro­gres­sive – sans doute trop pro­gres­sive du fait de mes autres foca­li­sa­tions de diri­geant : en tant qu’assureur d’abord, confron­té aux impacts actuels du réchauf­fe­ment cli­ma­tique. En tant qu’actuaire de for­ma­tion scien­ti­fique ensuite, éclai­ré par les cli­ma­to­logues de Météo-France sur les cli­mats de demain, si impac­tants pour les géné­ra­tions futures. Enfin en tant que jeune grand-père, avec l’arrivée de deux petites-filles… Cette vision du futur qui les attend est comme un élec­tro­choc et rend impos­sible l’option de ne pas agir.

En 2019, nous lan­çons une ini­tia­tive straté­gique de décar­bo­na­tion avec le comi­té de direc­tion de Paci­fi­ca, entre­prise de 2 500 per­sonnes réa­li­sant plus de 4,5 mil­liards de CA, avec des plans d’action dans tous les com­par­ti­ments du jeu. Nous choi­sis­sons de la mener de manière par­ti­ci­pa­tive grâce à une grande mobi­li­sa­tion de très nom­breux col­la­bo­ra­teurs. Fin 2021 je décide de pas­ser le relais à la tête de Paci­fi­ca et de Cré­dit Agri­cole assu­rances, pour créer avec un petit groupe une ONG ayant pour voca­tion d’agir pour le cli­mat : Les Ate­liers du Futur.

Quel est l’objectif de cette ONG et comment travaille-t-elle ? 

Cette ONG envi­ron­ne­men­tale foca­lise sur le cli­mat, a une voca­tion inter­na­tio­nale et est orien­tée vers les entre­prises. Nous consi­dé­rons en effet qu’elles seules réunissent les trois condi­tions clés de réus­site de notre tra­jec­toire col­lec­tive vers le net zéro : pou­voir-faire (moyens finan­ciers), savoir-faire (tech­no­lo­gies vertes) et vou­loir-faire – avec des niveaux glo­ba­le­ment perfectibles.

D’où l’importance de savoir par­ler aux entre­prises, ce que savent faire tous nos membres : anciens DG, membres actuels de comi­té de direc­tion, cadres sup de grands groupes, très enga­gés et coop­tés pour leurs exper­tises com­plé­men­taires, tous bénévoles.

L’équipe s’est choi­si trois leviers d’action : d’abord sen­si­bi­li­ser les diri­geants éco­no­miques et poli­tiques en évan­gé­li­sant les comi­tés de direc­tion, conseils d’administration, enca­dre­ment supé­rieur. Près de 1 000 per­sonnes ont ain­si décou­vert non seule­ment les tenants et abou­tis­sants de l’urgence cli­ma­tique, mais sur­tout les grandes pistes de solutions.

Ensuite contri­buer à la for­ma­tion des étu­diants, afin que les déci­deurs qui pren­dront les rênes dans les dix ans à venir soient éclai­rés pour bien rele­ver les défis du cli­mat et mener effi­ca­ce­ment des ini­tia­tives stra­té­giques de décar­bo­na­tion au sein de leurs entreprises.

Nous for­mons ain­si des for­ma­teurs au sein des uni­ver­si­tés, des écoles de com­merce, d’ingénieurs. Notre objec­tif est de contri­buer à inté­grer l’environnement cli­ma­tique dans les cur­sus, toutes les grandes dis­ci­plines liées à la vie de l’entreprise (finances, mana­ge­ment, RH…) étant concer­nées. Pour cela, nous met­tons gra­cieu­se­ment à dis­po­si­tion nos sup­ports phy­siques et numé­riques, qui repré­sentent plu­sieurs mois de dur labeur ! Notre dif­fé­rence aux yeux des écoles est que nous avons tous occu­pé des fonc­tions de direc­tion dans les grandes entre­prises, nous en connais­sons les codes et sommes en quelque sorte garants que ces recom­man­da­tions vont contri­buer à for­mer des diri­geants construc­tifs pour rendre les entre­prises ver­tueuses en pré­ser­vant leur performance…

Enfin chal­len­ger les poli­tiques publiques et stra­té­gies d’entreprise. Nous avons ain­si ces der­niers mois por­té plus de cent demandes de réso­lu­tion cli­mat au sein des AG 2022 des entre­prises du CAC 40 . Nous sommes aus­si l’une des deux seules ONG à oser chal­len­ger des concep­teurs de normes inter­na­tio­nales de repor­ting extra­fi­nan­cier comme la Fon­da­tion IFRS (Inter­na­tio­nal Finan­cial Repor­ting Stan­dards Foun­da­tion) et l’EFRAG (Euro­pean Finan­cial Repor­ting Advi­so­ry Group). Nous avons inves­ti beau­coup de temps et d’énergie pour trai­ter ces sujets brû­lants. L’enjeu est extrê­me­ment impor­tant et les pro­jets de norme lar­ge­ment per­fec­tibles à notre sens.

Pour nour­rir ces leviers d’action, nous ren­for­çons en per­ma­nence notre veille et nos recherches dans trois directions.

  • Pre­miè­re­ment en cli­ma­to­lo­gie : 3 experts en modé­li­sa­tion au sein des Ate­liers du Futur ont sui­vi une for­ma­tion dans ce domaine. Ils sont donc à même d’interpréter, de vul­ga­ri­ser et en même temps de poin­ter les incer­ti­tudes des modèles. Cela vise notam­ment les scé­na­rios extrêmes de boucles de rétroaction.
  • Deuxiè­me­ment sur les nou­velles tech­no­lo­gies vertes : nos ingé­nieurs explorent toutes les pistes de solu­tion pour tous les sec­teurs éco­no­miques et leur impact poten­tiel. Nous vivons dans un bouillon­ne­ment de créa­ti­vi­té, démul­ti­pliés par des flots de capi­taux qui adorent la décar­bo­na­tion dans les sec­teurs de l’énergie, du bâti­ment, de l’agriculture, du trans­port, de la cap­ture de GES…
  • Enfin en macroé­co­no­mie : nos finan­ciers s’intéressent aux impacts éco­no­mique et finan­cier de la tran­si­tion éner­gé­tique, géné­ra­trice d’investissements mas­sifs donc d’inflation. Les poli­tiques publiques visant à pro­té­ger les plus modestes n’en sont qu’à leurs débuts !

Le chantier est tellement écrasant… par quoi commencer selon toi ? 

C’est plus qu’un chan­tier, c’est un ensemble de poli­tiques mon­diales, régio­nales, natio­nales qu’il faut bâtir, amé­lio­rer en per­ma­nence, et arti­cu­ler de manière cohé­rente entre elles.

Quand on a quelques heures de vol en entre­prises, on sait ce qui les fait bou­ger et com­ment mobi­li­ser leurs forces vives internes, capables le plus sou­vent de véri­tables miracles.

Il faut à notre sens mêler le top-down sur les objec­tifs et le bot­tom-up sur les tra­jec­toires, les solu­tions, les feuilles de route. Et il faut aus­si sti­mu­ler en per­ma­nence l’éclosion et le déploie­ment des tech­no­lo­gies de rup­ture pour réduire nos émis­sions dans tous les secteurs.

“Nous allons tous devoir gérer les transitions et les impacts du réchauffement climatique dans une grande urgence.”

La qua­li­té du mana­ge­ment et du jeu col­lec­tif sur tous les ter­rains de jeu sera déter­mi­nante, et nous consi­dé­rons que la grande obli­ga­tion uni­ver­selle doit être de bâtir sa propre tra­jec­toire de décar­bo­na­tion aux hori­zons 2030 et 2050, dans les plus brefs délais, idéa­le­ment d’ici fin 2023. Cela concerne les entre­prises et les col­lec­ti­vi­tés, en com­men­çant par les plus impor­tantes. D’où notre recom­man­da­tion de norme de repor­ting extra­fi­nan­cier orien­té cli­mat, bap­ti­sée Net Cli­mate Lia­bi­li­ty (cf. notre site : lesateliersdufutur.org) qui exige les com­po­santes d’une saine ges­tion de tout pro­jet stra­té­gique : objec­tifs chif­frés et calen­da­ri­sés d’émissions de GES, plans d’action appro­priés, moyens finan­ciers adap­tés, dis­po­si­tif de gou­ver­nance et de contrôle.

Toi qui as travaillé au Crédit Agricole, qu’aurais-tu envie de dire aux financeurs de l’industrie des énergies fossiles ? 

Ce que nous disons aux banques, asset mana­gers et asset owners est simple : exi­gez la tra­jec­toire de GES de vos clients et par­ti­ci­pa­tions aux hori­zons 2030 et 2050, uti­li­sez votre pou­voir d’influence pour rehaus­ser sans cesse la trans­pa­rence et les ambi­tions de décar­bo­na­tion, soyez très res­pon­sa­bi­li­sants s’agissant de vos flux d’investissements, et aus­si sur vos stocks quand cela est pos­sible. À ce titre le réfé­ren­tiel Net Cli­mate Lia­bi­li­ty est idéal, car il nous fait pas­ser de l’opacité à la trans­pa­rence… Néan­moins, il ne faut pas sur­es­ti­mer l’impact d’une poli­tique res­tric­tive seule­ment pour l’Europe : les pays à sys­tème de retraite par capi­ta­li­sa­tion et les grands expor­ta­teurs comme la Chine nous écrasent en termes de capa­ci­té de finan­ce­ment. Les majors des éner­gies fos­siles n’auront par exemple aucun pro­blème pour se finan­cer par le reste du monde, nombre d’entre eux étant par ailleurs nationalisés.

Si c’était à refaire ? 

Mettre la pres­sion plus vite au cœur du réac­teur, en créant plus tôt cette ONG envi­ron­ne­men­tale. Je com­prends la frus­tra­tion des mili­tants qui ont assis­té durant des décen­nies, notam­ment depuis le pro­to­cole de Kyo­to, à l’inaction rela­tive de nos poli­tiques et des grandes entre­prises. Que de temps gas­pillé… Mais, plus que chez les poli­tiques et les ménages, les clés de la décar­bo­na­tion nous semblent être chez les entre­prises qui déter­minent l’offre. L’Europe et les USA vont bien­tôt mettre la pres­sion des normes de repor­ting sur elles, et de la trans­pa­rence jailli­ront la pres­sion et la ver­tu ! À pré­sent, nous allons tous devoir gérer les tran­si­tions et les impacts du réchauf­fe­ment cli­ma­tique dans une grande urgence, concur­ren­cée par d’autres crises liées aux ten­sions Est-Ouest, ce qui est tou­jours beau­coup plus dif­fi­cile… sur­tout pour les plus défavorisés.

Un dernier message à nos camarades ? 

Ne nous sui­ci­dons pas !… L’économie est une des clés essen­tielles du fonc­tion­ne­ment de notre Socié­té qui en orga­nise la répar­ti­tion des fruits confor­mé­ment à ses valeurs – en démo­cra­tie du moins. Et le monde moderne est en guerre « légi­time » mais juste impi­toyable comme il l’a tou­jours été : c’est la guerre éco­no­mique qui per­met aujourd’hui de cap­ter la valeur, de flé­cher les emplois, et donc de finan­cer – aus­si – les mesures de soli­da­ri­té indis­pen­sables au niveau d’une nation.  Prô­ner la décrois­sance à toutes les entre­prises d’une nation revient méca­ni­que­ment et ins­tan­ta­né­ment à détruire leur valeur éco­no­mique. Donc à faire le lit de leurs pré­da­teurs étran­gers, tou­jours à l’af­fût de belles occa­sions. Cela n’est pas sans réper­cus­sion sur notre sou­ve­rai­ne­té ! Ne nous sui­ci­dons donc pas par dog­ma­tisme… Il y a selon moi plus de per­ti­nence stra­té­gique et de futurs pro­met­teurs dans la diver­si­fi­ca­tion des géo­gra­phies, des mix d’activités, des clien­tèles, tout en condui­sant de beaux pro­jets de décarbonation ! …

Poster un commentaire