industrie de la connaissance

Mobiliser l’industrie de la connaissance au service d’un libéralisme souverain

Dossier : L'Industrie de la connaissanceMagazine N°775 Mai 2022
Par Laurent GIOVACHINI (80)

Alors que la pan­dé­mie s’atténue, c’est désor­mais la situa­tion géo­po­li­tique et le conflit rus­so-ukrai­nien qui posent un défi à notre modèle éco­no­mique. Notre retard en matière de sou­ve­rai­ne­té natio­nale et euro­péenne n’en appa­raît que plus fla­grant. La relance de notre éco­no­mie ne sau­rait donc se conten­ter d’un retour à la situa­tion qui pré­va­lait anté­rieu­re­ment à ces crises majeures. Les maux dont souffre notre pays (désindus­trialisation, dépen­dances stra­té­giques, cap­ta­tion de la richesse pro­duite par un petit nombre de grandes métro­poles, panne de l’ascenseur social…) ne dis­pa­raî­tront pas spontanément.

Je suis convain­cu qu’il est néces­saire de tra­cer le che­min d’un déve­lop­pe­ment res­pon­sable, fon­dé sur un recours rai­son­né à la science et à la tech­no­lo­gie, pour redon­ner à nos conci­toyens des pers­pec­tives pro­fes­sion­nelles et per­son­nelles posi­tives et, plus glo­ba­le­ment, refor­ger un pro­jet col­lec­tif por­teur de sens. Le pré­sent dos­sier pré­sente les mul­tiples contri­bu­tions à cet objec­tif essen­tiel que peut appor­ter « l’industrie de la connais­sance ». L’industrie de la connais­sance, à savoir les ser­vices à forte valeur ajou­tée (numé­rique, ingé­nie­rie, conseil, évé­ne­men­tiel, for­ma­tion pro­fes­sion­nelle, mais aus­si banques et assurances).

“Mobiliser les technologies digitales et l’ingénierie augmentée par le numérique.”

Qu’il s’agisse de recou­vrer notre auto­no­mie éner­gé­tique, de réduire les frac­tures ter­ri­to­riales ou encore de décar­bo­ner notre éco­no­mie, l’industrie de la connais­sance doit se mettre au ser­vice d’un « libé­ra­lisme sou­ve­rain » qui repose sur un équi­libre entre pro­tec­tion et attrac­ti­vi­té, entre un État stra­tège et un sec­teur pri­vé dyna­mique et inno­vant, entre effi­ca­ci­té éco­no­mique et pré­oc­cu­pa­tions sociales et socié­tales. Alliée indis­pen­sable de la réin­dus­tria­li­sa­tion du pays par sa vita­li­té éco­no­mique et son poten­tiel consi­dé­rable de créa­tion d’emplois, l’industrie est seule à même de mobi­li­ser les tech­no­lo­gies digi­tales et l’ingénierie aug­men­tée par le numé­rique, néces­saires pour réunir les condi­tions de com­pé­ti­ti­vi­té et de res­pon­sa­bi­li­té environ­nementale que l’économie et la socié­té attendent.

Éco­sys­tème de la com­pé­tence, pro­grammes de R & D, poli­tiques tech­no­lo­giques et indus­trielles, dis­po­si­tifs juri­diques : de fortes évo­lu­tions sont néces­saires pour que nous retrou­vions demain, à l’échelle ter­ri­to­riale, natio­nale et euro­péenne, une auto­no­mie stra­té­gique mise à mal par plu­sieurs décen­nies de naï­ve­té. Les métiers de ser­vice à forte valeur ajou­tée y pren­dront toute leur part.


Dans ce dossier :


Référence :

Les Nou­veaux che­mins de la connais­sance de Laurent Gio­va­chi­ni (80)

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