Équipe de ANOZR WAY

Face au risque cyber, les dirigeants et hauts cadres sont personnellement concernés

Dossier : CybersécuritéMagazine N°773 Mars 2022
Par Philippe LUC

Aujourd’hui, le risque cyber est à l’intersection entre l’humain et la tech­no­lo­gie. Les diri­geants et per­sonnes clés au sein des orga­ni­sa­tions sont direc­te­ment pris pour cible par les cyber­cri­mi­nels et autres adver­saires. Cet enjeu ne doit plus être can­ton­né uni­que­ment aux dépar­te­ments IT : cha­cun doit avoir les moyens d’assurer sa propre pro­tec­tion per­son­nelle. Grâce à des solu­tions de pro­tec­tion cyber dédiées aux VIP & Key People, ANOZR WAY accom­pagne les entre­prises et leurs diri­geants afin d’anticiper et de mieux prendre en compte ce risque. Expli­ca­tions du CEO et cofon­da­teur, Phi­lippe Luc.

Les enjeux des menaces cyber pour les décideurs semblent encore méconnus et sous-estimés aujourd’hui, malgré l’explosion des attaques et les impacts conséquents pour les entreprises. Comment cette menace a‑t-elle évoluée ?

Dans le domaine cyber, tous les atta­quants ne cherchent pas for­cé­ment à fran­chir les défenses phy­siques des entre­prises (fire­wall, VPN, anti-virus …). Ils sont nom­breux à pri­vi­lé­gier des modes opé­ra­toires qui per­mettent de contour­ner ces dis­po­si­tifs de sécu­ri­té habi­tuels. Je pense notam­ment aux scé­na­rios à base d’usurpation d’identité qui sont mon­naie cou­rante de nos jours. C’est ce qu’on appelle des attaques par ingé­nie­rie sociale qui repré­sentent sept attaques sur dix.

D’ailleurs, une nou­velle ter­mi­no­lo­gie est appa­rue au cours des der­nières années face à la recru­des­cence de ces attaques. On parle doré­na­vant de « spear phi­shing » (attaque par hame­çon­nage ciblé contre des per­sonnes de 1er rang) ou « wha­ling » (fraude au pré­sident) qui ciblent par­ti­cu­liè­re­ment les cadres diri­geants. Les chefs d’entreprise et hauts-cadres sont douze fois plus ciblés que les autres col­la­bo­ra­teurs, car ont accès aux infor­ma­tions cri­tiques et stra­té­giques, voire au capi­tal de l’entreprise. 

On voit bien qu’il ne s’agit plus uni­que­ment de pro­té­ger le sys­tème d’information mais bien de per­mettre aux per­sonnes clés des orga­ni­sa­tions de ne plus être ciblées.

Quelles sont les conséquences pour l’entreprise et ses dirigeants ?

Au-delà du vol d’argent, les consé­quences finan­cières de ces attaques peuvent prendre dif­fé­rentes formes : chute de la valo­ri­sa­tion bour­sière pour les entre­prises cotées, baisse du chiffre d’affaires due à l’impact sur l’activité, la noto­rié­té et l’image, mais aus­si à la perte de confiance des clients, des pros­pects et des partenaires.

Sur un plan plus per­son­nel, les diri­geants et hauts cadres vic­times peuvent voir leur ascen­sion pro­fes­sion­nelle blo­quée et leur image por­tée à mal. C’est pour cette rai­son qu’il est essen­tiel de maî­tri­ser ses don­nées expo­sées, qu’elles soient d’ordre pro­fes­sion­nel ou per­son­nel. Les adver­saires n’ont pas de tabou, ils vont recher­cher et exploi­ter tout ce qui peut leur être utile pour com­pro­mettre, mani­pu­ler et por­ter atteinte à ces personnes.

Nous comptons parmi notre lectorat de nombreux chefs d’entreprise, mais aussi des hauts cadres dans des entreprises privées et publiques. Quels conseils pourriez-vous leur donner ? 

Il est essen­tiel de prendre conscience qu’aujourd’hui le point de départ pour des indi­vi­dus mal­veillants qui pré­parent leurs attaques com­mence tou­jours par une phase de ren­sei­gne­ment sur l’entreprise et son orga­ni­sa­tion. Plus l’entreprise et les per­sonnes qui la com­posent exposent géné­reu­se­ment des infor­ma­tions, plus il sera facile d’élaborer des scé­na­rios d’attaque dif­fi­ciles à contrer. Ces infor­ma­tions sont aus­si par­ta­gées et ren­dues dis­po­nibles sur inter­net à notre insu par des tiers. Dans le pas­sé cette phase de recon­nais­sance s’appuyait sur des tech­niques de ren­sei­gne­ment clas­siques. L’avènement du web et des réseaux sociaux l’ont ren­du plus pré­gnante et dangereuse.

Les diri­geants n’ont pas tou­jours conscience de toutes les infor­ma­tions expo­sées libre­ment sur inter­net et de leur niveau de dan­ge­ro­si­té une fois cumu­lées. Pour se pré­mu­nir effi­ca­ce­ment contre ce risque des solu­tions existent, c’est ce qu’ANOZR WAY pro­pose. Ce n’est pas une fata­li­té et il ne tient qu’à eux de deve­nir une cible moins attrac­tive et facile à atteindre !

Comment accompagnez-vous les chefs d’entreprises et hauts cadres pour résoudre ces sujets qui les atteignent personnellement ?

Les équipes dédiées à la cyber­sé­cu­ri­té ou à la pro­tec­tion tech­nique de l’entreprise ne sont pas for­mées pour trai­ter ces menaces. Ces attaques ciblent de manière directe des diri­geants sur des sujets sou­vent per­son­nels qu’ils ne veulent ou ne peuvent pas for­cé­ment par­ta­ger avec leur entreprise. 

Dans ce cadre, nous nous posi­tion­nons comme un tiers de confiance avec qui ils vont pou­voir abor­der ces sujets poten­tiel­le­ment pro­blé­ma­tiques de manière confi­den­tielle et per­son­na­li­sée afin de gérer leurs traces et empreinte numérique.

Notre pro­gramme pre­mium de pro­tec­tion per­met aux VIP & Key People d’être en maî­trise de leurs propres don­nées et de béné­fi­cier d’une pro­tec­tion conti­nue. Nous trou­vons des solu­tions pour réduire le niveau d’exposition per­son­nelle face à ces menaces et met­tons en place un sui­vi dans la durée. L’objectif est de pré­ve­nir et anti­ci­per une exploi­ta­tion mal­veillante de leurs don­nées qui pour­rait nuire à l’entreprise ou à leur personne.

Les diri­geants et hauts cadres béné­fi­cient d’une solu­tion logi­cielle basée sur de l’IA qui fait office de cyber body­guard tout en étant accom­pa­gnés par des experts issus des ser­vices réga­liens (ser­vices de ren­sei­gne­ment fran­çais, cel­lules de lutte contre la cyber­cri­mi­na­li­té de la gendarmerie).

Quelle est la genèse d’ANOZR WAY ?

ANOZR WAY est le fruit de ma ren­contre avec mon asso­cié Alban Ondre­jeck. Je suis issu d’une école de com­merce et ancien diri­geant dans le sec­teur de l’assurance, avec une expé­rience dans le conseil en orga­ni­sa­tion et en mana­ge­ment et ges­tion des risques. De son côté, Alban est ingé­nieur de for­ma­tion, ancien offi­cier dans les ser­vices de ren­sei­gne­ment fran­çais et ancien direc­teur cyber­sé­cu­ri­té chez Orange Busi­ness Services.

“Il ne s’agit plus uniquement de protéger le système d’information mais bien de permettre aux personnes clés des organisations de ne plus être ciblées.”

Très tôt, dans le cadre de ses mis­sions, il a pu se rendre compte qu’il était plus simple de faire des recherches en ligne que d’avoir recours aux méthodes tra­di­tion­nelles (mise sur écoute, sui­vi des per­sonnes…). Il a ain­si déve­lop­pé un véri­table savoir-faire dans la recons­ti­tu­tion de l’empreinte numé­rique des per­sonnes à par­tir des inter­nets : le web indexé par Google, dont les réseaux sociaux, jusqu’au dark­web, espace où cir­culent les don­nées pira­tées et volées.

Dans ce contexte, c’est la com­bi­nai­son de nos expé­riences res­pec­tives et de nos exper­tises qui nous a pous­sé à créer la socié­té. Nous avons déve­lop­pé une tech­no­lo­gie inno­vante pour auto­ma­ti­ser ce savoir-faire et per­mettre une ana­lyse fine à des fins de pro­tec­tion. Nous accom­pa­gnons sur ces enjeux des entre­prises et membres de Comex issus du monde de la finance, de l’industrie, de l’énergie…

Quelles sont les prochaines étapes pour ANOZR WAY ?

Nous connais­sons une très forte crois­sance : nous sommes pas­sés de cind à près de trente col­la­bo­ra­teurs en dix-huit mois. Nous pré­pa­rons aus­si notre inter­na­tio­na­li­sa­tion hors des fron­tières euro­péennes et des opé­ra­tions de finan­ce­ment pour nous don­ner les moyens de nos ambitions. 

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