Quelles sciences pour le monde à venir ? Face au dérèglement climatique et à la destruction de la biodiversité

Quelles sciences pour le monde à venir ? Face au dérèglement climatique et à la destruction de la biodiversité

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°766 Juin 2021Par : Conseil scientifique de la Fondation Nicolas Hulot Sous la direction d’Alain Grandjean (75) et Thierry LibaertRédacteur : Gérard Blanc (68)Editeur : Odile Jacob, octobre 2020

Les auteurs dressent un état de l’art de la construc­tion pro­gres­sive de la connais­sance scien­ti­fique, de la nature et du contexte du tra­vail du cher­cheur scien­ti­fique. Une ques­tion ancienne a resur­gi : la science consti­tue-t-elle un bien public ? Trois ins­tru­ments y répondent : le libre accès, les archives ouvertes et les licences Crea­tive Com­mons. Autre ques­tion récente revi­si­tée : com­ment retrou­ver une cré­di­bi­li­té en la science ? Avec la mon­tée des fake news et de la post­vé­ri­té, le dis­cours de la science se doit de trou­ver une juste place entre scep­ti­cisme, décou­ra­ge­ment, soup­çon et le scien­tisme du XIXe siècle.

Les exemples d’application cor­res­pondent aux prin­ci­paux pro­blèmes aux­quels l’humanité fait face aujourd’hui : les méfaits du tabac, la face cachée des OGM et des pes­ti­cides, l’alimentation et l’agrobusiness, le GIEC et le dérè­gle­ment cli­ma­tique, et le coro­na­vi­rus. Ils posent dif­fé­rents types d’obstacles : la dif­fi­cul­té à éta­blir l’impact envi­ron­ne­men­tal ; la com­plexi­té du sujet favo­rise le doute ; le trai­te­ment sta­tis­tique peut don­ner lieu à dif­fé­rentes inter­pré­ta­tions ; l’industrie s’active à défendre ses objec­tifs à court terme.

Deux points me paraissent insuf­fi­sam­ment appro­fon­dis : le prin­cipe de pré­cau­tion et l’éventuel conflit d’intérêts d’un cher­cheur qui tra­vaille dans une entre­prise privée.

Si le bilan de Nico­las Hulot comme ministre de l’Environnement paraît miti­gé, ce livre de la Fon­da­tion qu’il a créée apporte des outils qui per­mettent au citoyen de se faire une opi­nion sur les grands débats envi­ron­ne­men­taux. Il mérite d’être lar­ge­ment dif­fu­sé auprès de nom­breux publics. 

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