Cette Chine qui n’existe plus

Dossier : Arts, Lettres et sciencesMagazine N°761 Janvier 2021Par : Marcel Cassou (61)Rédacteur : Philippe Bonnamy (61)Editeur : L’Harmattan, octobre 2020

Mar­cel Cas­sou a mis à pro­fit le confi­ne­ment pour écrire son onzième livre. Ce n’est pas le Saha­ra, qui l’a ins­pi­ré, mais la Chine dont il dévoile une connais­sance remar­quable. Cette Chine qui n’existe plus est un recueil de sou­ve­nirs accu­mu­lés au cours d’une cen­taine de voyages. Res­pon­sable du finan­ce­ment de pro­jets à l’étranger, il nous livre une ana­lyse qui illustre l’évolution de l’économie chinoise. 

En 1979, Deng Xiao­ping a lan­cé son fameux slo­gan : « Il est bon de s’enrichir. » C’est alors que Mar­cel Cas­sou fait son pre­mier voyage. La Chine le reçoit avec la défé­rence que les mil­liards de sa banque ins­pirent à ses diri­geants. On lui a réser­vé une suite dans l’une des plus pres­ti­gieuses Guest Houses où il découvre un confort et un ser­vice très rela­tifs mais sur­tout… qu’il y est en rési­dence sur­veillée. Pas de télé­phone et pour ain­si dire pas de pos­si­bi­li­té de sor­tie. Mais tout se passe bien : sa banque signe­ra vite ses pre­miers contrats et il noue­ra beau­coup d’amitiés fidèles. 

Vingt-deux années plus tard, l’ambiance a bien chan­gé : finies les Guest Houses, rem­pla­cées par les meilleures chaînes mon­diales. Les inter­lo­cu­teurs ont aban­don­né les cols Mao. Les ama­teurs des débuts sont deve­nus des spé­cia­listes qui n’ont presque plus rien à apprendre de l’Occident. Mais la Chine reste l’empire du Milieu. Mar­cel Cas­sou décrit divers épi­sodes vécus tout au long de cette évo­lu­tion, met­tant en jeu aus­si bien des repré­sen­tants du plus haut som­met de l’État que quelques per­son­nages éton­nants de la socié­té « civile ». Un court essai (90 pages) écrit d’une main alerte, et que qui­conque s’intéresse à l’histoire récente de la Chine se doit de lire. 

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