Executive Master de l'Ecole polytechnique

Executive Master la 4e promo arrive

Dossier : Nouvelles du PlatâlMagazine N°756 Juin 2020
Par Nicolas MOTTIS (D93)

Comme l’ensemble des pro­grammes de l’École, l’Executive Mas­ter a dû adap­ter ses acti­vi­tés depuis fin mars. Bien qu’encore très jeune car lan­cé en 2017, l’Executive Mas­ter trouve pro­gres­si­ve­ment sa place dans le pay­sage de l’X.

Le pre­mier effet de la crise a été la réor­ga­ni­sa­tion des dif­fé­rents modules. Sur les 12 modules du pro­gramme, 3 sont en effet orga­ni­sés à l’international : celui de mars pré­vu à Sin­ga­pour a été repous­sé à l’été et celui de juin à Ber­ke­ley à l’automne. Les autres modules orga­ni­sés en France sont pas­sés en mode blen­ded, pour reprendre un jar­gon péda­go­gique à la mode : une par­tie est réa­li­sée online, comme pour les autres pro­grammes, et, compte tenu de la très grande pré­fé­rence de nos par­ti­ci­pants pour des ses­sions en pré­sen­tiel, tou­jours riches en dis­cus­sions, visites, tra­vaux d’équipe, le reste est reporté.

Un profil maintenant bien établi

Avec main­te­nant 3 pro­mo­tions (deux diplô­mées et une en cours), les carac­té­ris­tiques du pro­gramme se pré­cisent : des par­ti­ci­pants de 43 ans d’âge moyen, envi­ron dix-huit ans d’expérience pro­fes­sion­nelle, plus d’une ving­taine de natio­na­li­tés repré­sen­tées, près de la moi­tié ayant une for­ma­tion d’ingénieur et les autres ayant sui­vi des cur­sus très variés (méde­cine, mana­ge­ment, droit, finance, musique…), venant de tous les sec­teurs, publics et pri­vés, et de toutes les tailles d’organisation (de la start-up au grand groupe). Un point de fai­blesse est l’équilibre homme/femme, avec seule­ment 20 % de femmes sur les 3 pre­mières pro­mo­tions, mais il est en train de se cor­ri­ger avec la 4e pro­mo­tion au tra­vers de dif­fé­rentes actions de com­mu­ni­ca­tion et un pro­gramme spé­cial de bourses Women in Tech pour encou­ra­ger les can­di­da­tures. La très grande varié­té des pro­fils est donc incon­tes­ta­ble­ment une richesse de ce pro­gramme exé­cu­tif, ce qui para­doxa­le­ment ne favo­rise pas le online dans cette période de confi­ne­ment : nos par­ti­ci­pants ont réel­le­ment envie de se retrou­ver et d’échanger !

Dans cette période de confi­ne­ment, l’équipe Exe­cu­tive Mas­ter a éga­le­ment dû com­plè­te­ment revoir son pro­ces­sus de recru­te­ment. Plus de ses­sion d’information ou de visite du cam­pus. Tout passe par les réseaux sociaux, des webi­naires heb­do­ma­daires, qui ont déjà atti­ré près de 500 pros­pects depuis mars, et des entre­tiens d’orientation puis de sélec­tion via Zoom. L’intérêt pour le pro­gramme ne fai­blit pas et la pro­mo­tion qui démar­re­ra en sep­tembre sera à nou­veau com­po­sée d’excellents pro­fils. Nou­veau­té à noter, nous inté­gre­rons pour la pre­mière fois deux offi­ciers supé­rieurs d’active, envoyés soit à la place de l’École de guerre soit en com­plé­ment, qui enri­chi­ront encore davan­tage les discussions.

“Dans cette période de confinement,
nos participants ont réellement envie de se retrouver et d’échanger !”

Une crise riche d’enseignement

Cette crise a aus­si par­ti­cu­liè­re­ment mobi­li­sé nos diplô­més : les méde­cins de for­ma­tion ont été rap­pe­lés ou enga­gés dans dif­fé­rentes struc­tures hos­pi­ta­lières Covid, une socié­té de cyber­sé­cu­ri­té (Teh­tris, dos­sier RSE, J & R de jan­vier 2020) créée par un diplô­mé de la 2e pro­mo­tion a mis ses outils gra­tui­te­ment à la dis­po­si­tion des hôpi­taux fran­çais pour les pro­té­ger des attaques, une start-up créée par un autre diplô­mé d’origine indienne a déve­lop­pé une appli­ca­tion de pré­ven­tion médi­cale (iVa­lue Health) à des­ti­na­tion des pays émer­gents uti­li­sée par plus de 350 000 per­sonnes, etc.

Indé­pen­dam­ment de la crise, on constate éga­le­ment l’émergence de pro­jets de col­la­bo­ra­tion ori­gi­naux entre les diplô­més de l’Executive Mas­ter et le reste de l’École ; pour n’en citer que deux : pre­mier exemple, un diplô­mé de la 2e pro­mo­tion, qui dirige l’activité fer­ro­viaire du Groupe Euro­tun­nel, a lan­cé un pro­jet de recherche avec la FX et le Centre de mathé­ma­tiques appli­quées sur des ques­tions de main­te­nance pré­dic­tive des loco­mo­tives ; deuxième exemple, les diplô­més ont col­lec­té des fonds pour créer des prix « X‑Impact Tech » des­ti­nés à sou­te­nir des start-up ayant un réel impact envi­ron­ne­men­tal et social.


Site Inter­net de l’Exe­cu­tive Master

Sur le même sujet : Ren­contre avec Nico­las Mot­tis (93) direc­teur du pro­gramme Exe­cu­tive Mas­ter, dans La Jaune et la Rouge n° 744, avril 2019

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