Révolutionner la reconstruction mammaire

Dossier : 225e anniversaire de l'École polytechniqueMagazine N°749 Novembre 2019
Par Julien PAYEN

La pre­mière bio­pro­thèse à régé­né­ra­tion cel­lu­laire est ima­gi­née et déve­lop­pée par LATTICE MEDICAL. La pro­thèse Mat­tisse per­met une recons­truc­tion mam­maire natu­relle et per­son­na­li­sée. Le point avec Julien Payen, Pré­sident Cofon­da­teur de LATTICE MEDICAL.

Pouvez-vous nous présenter LATTICE MEDICAL et plus particulièrement de votre innovation dans le domaine de la reconstruction mammaire après le cancer du sein ?

LATTICE M EDICAL est une jeune start-up qui a vu le jour en octobre 2017 sur le cam­pus d’Eurasanté sur le CHU de Lille. Nous valo­ri­sons 6 années de recherche dans le domaine de la recons­truc­tion mam­maire effec­tuée avec le CH U de Lille, les méde­cins de la banque de tis­su et un chi­rur­gien plas­ti­cien de l’hôpital Roger Salengro.
Nous avons déve­lop­pé l’implant Mat­tisse : une bio­pro­thèse per­son­na­li­sée qui reprend les avan­tages des tech­niques de recons­truc­tion mam­maire actuelles ( pose d’implant, lam­beau, trans­fert de graisse) .
Concrè­te­ment, il s’agit d’une chambre d’ingénierie tis­su­laire per­met­tant une recons­truc­tion natu­relle du sein. Les cel­lules grais­seuses vont se mul­ti­plier dans la chambre d’ingénierie tis­su­laire et la rem­plir pro­gres­si­ve­ment entre 3 et 8 mois. Au bout de 12 à 18 mois, l’implant aura com­plè­te­ment dis­pa­ru de l’organisme et le sein sera recons­truit natu­rel­le­ment avec les propres cel­lules de la patiente.
La nou­veau­té, c’est que l’implant régé­nère le tis­su et se résorbe natu­rel­le­ment. Celui-ci peut être per­son­na­li­sé grâce à l’impression 3D afin qu’il soit adap­té à la forme ini­tiale du sein avant la mastectomie.

Vous avez également une activité de services développée autour de l’impression 3D. Qu’en est-il ? Que proposez-vous comme solution ?

Nous pro­po­sons 5 solu­tions autour de l’impression 3D :

  • La vente de fila­ments médi­caux pour l’impression 3D. Ce sont des matières pre­mières qui servent à l’impression 3D dans le domaine médical ;
  • La concep­tion 3D, l’optimisation et la simu­la­tion des pièces implan­tées en nous appuyant sur une équipe d’experts en informatique ;
  • Une pla­te­forme de fabri­ca­tion consti­tuée d’une dizaine de machines pour fabri­quer les dif­fé­rents pro­to­types et produits ;
  • La carac­té­ri­sa­tion notam­ment la capa­ci­té à éva­luer les pro­prié­tés des pro­duits obte­nus avec des équi­pe­ments pour tes­ter la résis­tance méca­nique, la masse molaire ou encore la colo­ri­mé­trie différentielle… ;
  • Des éva­lua­tions bio­lo­giques. Nous sommes dotés d’un labo­ra­toire de culture cel­lu­laire, nous sommes dotés des moyens tech­niques et des savoir-faire néces­saires pour réa­li­ser des éva­lua­tions bio­lo­giques de tis­su humain et de tis­su in-vitro.

Nous sommes aujourd’hui à l’aube d’un chan­ge­ment pro­fond dans l’industrie médi­cale. Nous ten­dons de plus en plus vers la per­son­na­li­sa­tion et la flexi­bi­li­té de pro­duc­tion. e suis inti­me­ment convain­cu que les solu­tions numé­riques et de fabri­ca­tion addi­tive vont nous per­mettre de créer du renou­veau dans l’industrie du dis­po­si­tif médi­cal. En effet, le digi­tal révo­lu­tionne le monde de la san­té et élar­gi consi­dé­ra­ble­ment le champ des possibles.

fin de l’ar­ticle dis­po­nible en pdf

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