Réalisation de films immersifs

Les films immersifs, un vecteur d’émotions !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°750 Décembre 2019
Par Philippe BONHOMME

Good­man & Com­pa­gnie mise sur la tech­no­lo­gie audio­vi­suelle ain­si que sur les talents de son équipe pour uti­li­ser les films immer­sifs comme un véri­table vec­teur d’émotions. Ren­contre avec Phi­lippe Bon­homme, CEO de Good­man & Compagnie.

Quelques mots pour nous présenter le cœur de métier de Goodman & Compagnie.

Good­man & Com­pa­gnie est un stu­dio de pro­duc­tion audio­vi­suelle spé­cia­li­sé dans les films immer­sifs à des­ti­na­tion des grands parcs d’attraction natio­naux et inter­na­tio­naux, du ciné­ma, de la publi­ci­té, de l’industrie musi­cale, etc.

Nous pro­dui­sons et réa­li­sons éga­le­ment des films d’entreprises, des WEB TV, des clips… tou­jours avec un objec­tif prio­ri­taire : nos films doivent sus­ci­ter l’émotion. Et les tech­no­lo­gies (réa­li­té vir­tuelle, réa­li­té aug­men­tée, réa­li­té mixte, 3D et 4D…), pour impor­tante qu’elles soient, ne sont alors qu’un outil au ser­vice de cet objectif.

En effet, dans une période où les flux d’images inondent le monde, c’est plus que jamais la par­tie irra­tion­nelle du cer­veau qui pré­side à nos déci­sions : l’affectif, l’émotion, l’empathie… Et non pas la dimen­sion ration­nelle qui conduit sou­vent de nom­breuses entre­prises à faire les mau­vais choix au regard de cette seule rai­son ; là où la rai­son triomphe, l’instinct et l’émotion s’éteignent.

Et c’est bien là le drame : nous devons reve­nir à des choix ins­tinc­tifs et émo­tion­nels pour toutes nos déci­sions les plus impor­tantes, qu’il s’agisse de com­mu­ni­ca­tion cor­po­rate ou des fameuses indus­tries cultu­relles et créa­tives. Nos films sont au ser­vice de cette idée centrale.

Grâce à un ADN fon­dé sur l’innovation, nous avons pu sou­te­nir notre crois­sance et dou­bler notre chiffre d’affaires après chaque exer­cice depuis notre créa­tion en juin 2017. Nous sommes par ailleurs très sen­sibles au res­pect de la pla­nète et des cultures et sommes enga­gés à tra­vers la charte EcoProd.

En tant que pionniers des films immersifs, comment combinez-vous les nouvelles technologies à votre cœur de métier ?

Nous sommes en recherche per­ma­nente des nou­velles tech­no­lo­gies liées à l’image et au son, tou­jours dans une approche d’immersion. Ain­si, nous choi­sis­sons ain­si la ou les meilleures solu­tions au ser­vice de l’émotion, tou­jours dans la quête de l’intégration de tous les sens des spec­ta­teurs. Nous tra­vaillons éga­le­ment au niveau du son. Nous menons dans ce cadre des pro­jets de recherche sur le son binau­ral, atmo­sphé­rique : cher­cher à repro­duire la per­cep­tion sonore natu­relle humaine dans dif­fé­rents envi­ron­ne­ments. C’est une branche en plein deve­nir dont le poten­tiel est énorme, tou­jours lié à notre cœur de métier : films et émo­tions. C’est la rai­son pour laquelle nous consa­crons des efforts consi­dé­rables en R&D, à notre échelle bien sûr.

Quels sont les principaux enjeux auxquels vous devez faire face à ce niveau ?

Le chal­lenge prin­ci­pal est de réus­sir le maillage entre la recherche et déve­lop­pe­ment, les nou­velles tech­no­lo­gies et le volet artis­tique avec toute sa richesse. Comme nos films sont avant tout des pro­jets artis­tiques, l’objectif est d’employer la tech­no­lo­gie au ser­vice de l’art et non l’inverse, tant dans l’élaboration, la réflexion, la concep­tion du film en amont et pen­dant sa pro­duc­tion. Nous sommes en effet capables d’intervenir très en amont des pro­jets avec nos clients : réflexion mar­ke­ting, écri­ture, conseil.

L’enjeu est de mélan­ger des écoles avec deux phi­lo­so­phies dif­fé­rentes pour faire émer­ger un pro­jet homo­gène capable de véhi­cu­ler des émotions.

Aujourd’hui, quels sont les principaux projets qui vous mobilisent ? Quelles sont leurs spécificités ?

Nous avons récem­ment livré un film immer­sif qui sera dif­fu­sé dans deux « vrais/faux wagons » équi­pés cha­cun de 8 écrans, de verins hydrau­liques pou­vant simu­ler les mou­ve­ments, chaque wagon pou­vant conte­nir 24 spectateurs.

Notre film simule le voyage du train tel que le ver­raient les spec­ta­teurs si le train pas­sait au milieu d’une faille vol­ca­nique géante, de cou­lées de laves, frô­lé par un vieil avion de recon­nais­sance, vir­tuel lui aussi…

En décembre 2019, nous livrons un film pour la Com­pa­gnie du Mont Blanc. Il s’agit d’un pro­jet qui com­bine la réa­li­té avec la tech­no­lo­gie 3D. Le pro­jet a été réa­li­sé avec deux ses­sions de tournage.

La pre­mière s’est dérou­lée en juin avec 2 héli­co­ptères afin de fil­mer toutes les par­ties en haute mon­tagne et nous sommes retour­nés pour la seconde ses­sion en octobre afin de fil­mer sous la mer de glace, dans les grottes et les alpages.

Actuel­le­ment, nous sommes en train de tra­vailler sur la par­tie post pro­duc­tion. Cela per­met­tra à notre client, la Com­pa­gnie du Mont Blanc, de pré­sen­ter le mas­sif sous un nou­vel angle et d’une manière très immer­sive. Nous pro­dui­sons et réa­li­sons éga­le­ment en ce moment un film pour le parc Vul­ca­nia. C’est un film d’animation de 12 minutes qui met en scène des mas­cottes du Parc Vulcania.

C’est aus­si un film en relief ce qui com­plexi­fie davan­tage sa réa­li­sa­tion. Il sera pro­je­té devant plus de 300 000 per­sonnes chaque année sur l’un des plus grands écrans reliefs d’Europe (415m²). Tou­jours avec l’émotion comme guide avec un client très conscient de l’importance de ce fac­teur et très inno­vant dans son sec­teur d’activité.

Qu’en est-il de vos perspectives ?

Nous vou­lons conti­nuer à sou­te­nir notre crois­sance et à atti­rer des clients et des talents. Nous dis­po­sons d’un cadre de tra­vail de plus de 300m², très agréable, pas loin du bord de mer, pour encore plus de créa­ti­vi­té. En paral­lèle, nous sommes fiers d’être recon­nus comme Jeune Entre­prise Inno­vante. Nous sommes éga­le­ment membres du Pôle Images et réseaux qui met en rela­tion plu­sieurs acteurs inno­vants du Grand Ouest.

Par ailleurs, nous conti­nuons à tra­vailler sur le son. Nous sou­hai­tons déve­lop­per dans ce cadre des logi­ciels, des appli­ca­tions ain­si que des envi­ron­ne­ments liés à l’univers sonore de la réa­li­té vir­tuelle. Sur un plan inter­na­tio­nal, nous par­ti­ci­pons à plu­sieurs pro­jets de films immer­sifs et nous sommes en pros­pec­tion conti­nue de nou­veaux mar­chés. Nous misons sur la recherche et déve­lop­pe­ment et espé­rons que de nom­breux clients vien­dront béné­fi­cier de notre savoir-faire unique.

Aujourd’hui la vidéo est le moyen de com­mu­ni­ca­tion le plus consul­té, You­tube est deve­nu le second moteur de recherche au monde, chaque jour plus d’un mil­liard d’heures de vidéos sont vision­nés dans le monde uni­que­ment sur le web, les pos­ses­seurs de smart­phone passent en moyenne plus d’une heure à vision­ner des vidéos sur leur télé­phone, 75 % des fran­çais déclarent uti­li­ser des vidéos pour apprendre sur les sujets qui les intéressent…

Les films ou vidéos, et donc ceux qui véhi­culent le plus d’émotions, sont deve­nus un enjeu capi­tal. Et c’est notre métier.

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