Partnering Robotics

La robotique au service du bien-être !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°750 Décembre 2019
Par Ramesh CAUSSY (D2009)

Part­ne­ring Robo­tics a mis au point le pre­mier robot neu­ro-ins­pi­ré inter­ac­tif qui prend soin des envi­ron­ne­ments inté­rieurs et du bien-être des occu­pants. Ramesh Caus­sy (D2009), Pré­sident et Fon­da­teur de Part­ne­ring Robo­tics, nous en dit davantage.

Comment avez-vous vu la robotique évoluer et quel est votre positionnement sur ce marché ?

Part­ne­ring Robo­tics fait par­tie des pion­niers en matière de robo­tique de ser­vice en France et à l’international (notre entre­prise est iden­ti­fiée dans des études amé­ri­caines sur le nou­veau mar­ché de la puri­fi­ca­tion d’air par les robots). La robo­tique ne s’invite plus seule­ment dans les usines, mais aus­si dans les lieux de tra­vail pour amé­lio­rer la qua­li­té de vie. Nous nous posi­tion­nons sur les mar­chés du bien-être, de la qua­li­té de l’air inté­rieur et de la ges­tion d’énergie, qui connaissent une crois­sance inté­res­sante. Nos solu­tions nous per­mettent de résoudre l’équation : robus­tesse, bas coût et usages adap­ta­tifs qui consti­tuent des bar­rières à l’entrée pour la majo­ri­té des acteurs. Nos robots sont des pro­duits avec la norme CE, pas des pro­to­types en quête d’utilité.

Qu’en est-il de vos solutions ?

Nous avons inves­ti en R&D pen­dant plus de 10 ans afin de mettre au point dif­fé­rentes solu­tions Ori­gine France Garan­tie. Notre robot Diya One, avec sa der­nière ver­sion Diya One X, est le pre­mier robot au monde dédié au bien-être des occu­pants. Grâce à sa tech­no­lo­gie neu­ro-ins­pi­rée basée sur 5 bre­vets, il est capable de navi­guer sur une super­fi­cie de 500 à 1000 m² en évi­tant les obs­tacles. Il per­met de mesu­rer les dif­fé­rents para­mètres du bien-être phy­sique en temps réel (prélèvements/s) afin de puri­fier l’air à tra­vers son méca­nisme de fil­tra­tion abso­lue. Ce der­nier a été codé­ve­lop­pé avec le lea­der mon­dial de la qua­li­té de l’air notam­ment dans les milieux hos­pi­ta­liers et les salles d’opération.

Diya One X a été tes­té par le CSTB (opère l’OQAI sous la tutelle du Minis­tère de la San­té publique et de l’Environnement). Diya One X per­met aus­si d’établir des cartes visuelles dyna­miques des don­nées col­lec­tées (« carte de la météo inté­rieure ») qui sont envoyées chaque semaine à nos clients. Puisque la pol­lu­tion de l’air est dif­fi­cile à voir et à sen­tir pour les humains, ce robot per­met de la visua­li­ser de manière fiable : « nous ren­dons visible l’invisible ». Nous pro­po­sons éga­le­ment une pla­te­forme de don­nées qui per­met de récu­pé­rer ces infor­ma­tions pour pro­duire des méta­don­nées et éta­blir des modèles prédictifs.

Afin d’améliorer la qua­li­té de l’air des petits espaces, nous avons déve­lop­pé Diya Air Node, avec un méca­nisme simi­laire au pre­mier robot et un avan­tage coût très opti­mi­sé. En paral­lèle, nous avons mis en place une base de mesures per­son­na­li­sable qui per­met d’analyser l’air exté­rieur à proxi­mi­té du bâti­ment, qui pour­rait aug­men­ter le niveau de pol­lu­tion à l’intérieur. Enfin, nous pro­po­sons des offres « robots as a ser­vice » et « air as a ser­vice », qui sont des busi­ness modèles inno­vants et très pertinents.

Partnering roboticsDiya One X rend visibles les pollutions qui sont invisibles à nos sens.

La question de la qualité de l’air est aujourd’hui une thématique centrale pour les entreprises. Comment les accompagnez-vous à ce niveau ?

D’abord, nous leur per­met­tons de com­prendre ce qui se passe à l’intérieur de leurs bâti­ments à tra­vers un audit gra­tuit. Cer­tains éta­blis­se­ments ont des obli­ga­tions régle­men­taires sur ce sujet. D’autres struc­tures asso­cient la qua­li­té de l’air à un risque finan­cier et non de san­té : erreur !

Part­ne­ring Robo­tics leur four­nit alors des solu­tions pour non seule­ment com­prendre, répa­rer l’air mais aus­si les sou­la­ger des for­ma­li­tés admi­nis­tra­tives et infor­ma­tives. Ils prennent rapi­de­ment conscience des atouts d’un air sain qui relève du volet de la pré­ven­tion et du bon sens éco­no­mique : « Refu­ser de mesu­rer afin de com­prendre l’état de la qua­li­té de l’air et agir, c’est refu­ser de voir les choses et affai­blir l’actif prin­ci­pal de l’entreprise : les Hommes ». Dési­gné comme un « tueur silen­cieux » par l’Organisation Mon­diale de la San­té, la pol­lu­tion de l’air est un vrai enjeu à prendre en compte.

Par ailleurs, comme chaque éta­blis­se­ment est unique, nous aidons nos clients à non seule­ment éta­blir des indi­ca­teurs de per­for­mance, mais aus­si à ana­ly­ser le tra­vail qui a été fait pour réta­blir la qua­li­té de l’air inté­rieur et la maintenir.

Quels sont vos axes de développement ?

Nos tech­no­lo­gies sont des pla­te­formes ouvertes de ser­vices, que nous pou­vons enri­chir avec plu­sieurs briques tech­no­lo­giques. Nous essayons d’exploiter tout le poten­tiel de la robo­tique de ser­vice en allant plus loin que le bien-être phy­sique. En effet, nous pro­po­sons un sou­tien au bien-être social dans les entre­prises. Cela passe par le déve­lop­pe­ment de don­nées avan­cées, ou de méta­don­nées qui vont per­mettre d’identifier les impacts de la qua­li­té de l’air et du bien-être sur la performance.

Plu­sieurs recherches montrent qu’il y a un lien de cau­sa­li­té fort entre la qua­li­té de l’air et la pro­duc­ti­vi­té : celle-ci aug­mente de plus de 60 % et l’absentéisme lié à la pol­lu­tion de l’air, dimi­nue de 25 %, dans un envi­ron­ne­ment de tra­vail sain. Nous avons éga­le­ment com­plé­té des publi­ca­tion récentes (2015 et 2017) de l’Université de Har­vard par des expé­ri­men­ta­tions et don­nées de ter­rain. Cette approche nous per­met d’aider les entre­prises à avoir un vrai ROI et donc d’améliorer le bien-être social tout en ayant un impact posi­tif sur l’économie de leur entreprise.

Les ROI de ter­rain sont même bien supé­rieurs à ceux des études aca­dé­miques (+400 %). Les autres axes de déve­lop­pe­ment sont liés aux inter­ac­tions. Nous nous ren­dons compte que les robots, notam­ment Diya One, ont un poten­tiel d’échange très inté­res­sant puisqu’ils peuvent col­lec­ter des don­nées de l’environnement externe et les remon­ter à l’organisation, ou vice ver­sa. En paral­lèle, nous exploi­tons le poten­tiel des pla­te­formes ouvertes notam­ment pour ajou­ter des ser­vices de vision et de com­mande vocale.

Quels sont vos enjeux ?

Il y a un enjeu éco­no­mique fort puisque des études fiables montrent que la qua­li­té de l’air, la ges­tion d’énergie et le bien-être repré­sen­te­ront des mar­chés de plu­sieurs cen­taines de mil­liards d’euros à tra­vers le monde dans les pro­chaines années. En paral­lèle, nous essayons de nous déve­lop­per sur dif­fé­rents pays tout en créant des emplois en France. Nous sommes aus­si face à l’enjeu éthique d’utilisation de ces nou­velles tech­no­lo­gies. C’est pour­quoi nos solu­tions sont cen­trées sur l’Homme et son bien-être. Cela ren­force la posi­tion de la France dans la course de la robo­tique de ser­vice face aux acteurs amé­ri­cains et asiatiques.

Quelques mots sur vos actualités ?

Part­ne­ring Robo­tics pour­suit son déve­lop­pe­ment à l’international, notam­ment en Autriche avec des équipes de Busi­ness France ain­si qu’en Pologne. Nous dis­po­sons d’un bureau à Dubaï et nous vou­lons être sou­te­nus par les grands acteurs. Nous avons éga­le­ment éten­du notre champ d’intervention vers l’Afrique et l’Inde à tra­vers une filiale à l’île Mau­rice. Il s’agit de mar­ché avec des niveaux de matu­ri­té dif­fé­rents. C’est pour­quoi nous essayons d’en pro­fi­ter tout en sai­sis­sant l’opportunité d’être un lea­der mon­dial fran­çais et faire ain­si rayon­ner notre tech­no­lo­gie de façon pro­fi­table par­tout dans le monde.

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