Cinq femmes

Gilles Cos­son est déjà l’auteur d’une quin­zaine de publi­ca­tions dont des romans et des nou­velles ; nous avons affaire à un écri­vain abou­ti qui, ici, uti­lise son talent pour nous racon­ter la vie d’un homme au tra­vers de son his­toire qui mêle l’exceptionnel et le banal, qui se déroule dans la durée et simul­ta­né­ment dans l’immédiateté.

En défi­ni­tive qu’est-ce qui est exal­tant dans nos vies ? L’exceptionnel pro­voque l’envie, mais le banal, le temps ins­tan­ta­né a aus­si d’une cer­taine manière son ori­gi­na­li­té… C’est ce que ce livre per­met de décou­vrir au tra­vers d’un récit pas­sion­nant et bien construit : le per­son­nage cen­tral, le nar­ra­teur, vic­time d’un AVC, revit les sen­ti­ments qu’il a éprou­vés pour cinq femmes au cours de sa vie déjà rela­ti­ve­ment longue : amour de jeu­nesse, amour exo­tique, amour inter­dit, amour « pla­to­nique », amour impos­sible… La vie n’est-elle qu’une col­lec­tion de suc­cès entre­cou­pés d’échecs ? Peu importe ! Il est tou­jours inté­res­sant de se retour­ner vers son pas­sé, non pour avoir des regrets, mais peut-être parce que la mémoire et la conscience sont des fon­da­men­taux de la nature humaine qu’il est tou­jours bon de scru­ter. Pen­ser c’est encore vivre ! Le roman de Gilles Cos­son mérite toute notre atten­tion : c’est un récit pas­sion­nant et, si on le sou­haite, il nous per­met de réfléchir.

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