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Rail et intelligence territoriale, ensemble pour un avenir solidaire

Dossier : Dossier FFE sur le MarocMagazine N°699 Novembre 2014
Par Sanae RAISSOUNI

Les rela­tions ter­restres, mari­times ou aériennes per­mettent à l’homme de bana­li­ser les dis­tances : c’est l’un des rouages clés de ce troi­sième millénaire.

Les trans­ports rythment notre quo­ti­dien pour nous rendre au tra­vail, à l’école, à l’hôpital ou encore pour nous appro­vi­sion­ner de vivres et de biens de tout genre. Ils res­sourcent aus­si notre exis­tence en nous offrant un espace de par­tage et de belles retrou­vailles avec les êtres que nous aimons.

Au Maroc, des réa­li­sa­tions sub­stan­tielles ont été accom­plies ces der­nières années et des chan­tiers remar­quables d’infrastructure sont en cours dans les routes, auto­routes, ports et aéroports.

Les villes maro­caines se dotent éga­le­ment de leurs « pre­mières » lignes de tram­way et redé­couvrent sa commodité.

“ Au Maroc, des réalisations substantielles ont été accomplies ces dernières années et des chantiers remarquables d’infrastructure sont en cours ”

Pour leur part, les che­mins de fer maro­cains, dans une conti­nui­té dans l’effort et s’appuyant sur l’engagement indé­fec­tible des che­mi­nots, se lancent dans la grande vitesse pour accom­pa­gner la dyna­mique socio-éco­no­mique du pays.

A l’instar des nations du monde qui croient en l’avenir du rail, le Maroc s’inscrit réso­lu­ment dans la logique d’en faire un levier de son posi­tion­ne­ment stra­té­gique et ambi­tionne même de pou­voir relier un jour l’Europe à l’Afrique et sur­tout de contri­buer à conso­li­der l’Union Maghrébine.

Paral­lè­le­ment aux connec­tions inter-villes, un des défis majeurs à rele­ver par le Maroc dans les pro­chaines décen­nies consiste à repen­ser en pro­fon­deur la mobi­li­té dans ses agglo­mé­ra­tions pour les dépla­ce­ments urbains et sub­ur­bains. Aujourd’hui, l’absence de trans­ports en com­mun de qua­li­té entraîne l’accélération de la moto­ri­sa­tion indi­vi­duelle et l’apparition d’alternatives arti­sa­nales ou informelles.

Ceci conduit à la conges­tion des axes prin­ci­paux, la pres­sion sur le sta­tion­ne­ment, le désordre sur la voi­rie ain­si que l’augmentation plus mas­sive des nui­sances envi­ron­ne­men­tales et de l’insécurité routière.

Une mobi­li­té durable et intel­li­gente garan­ti­ra de répa­rer l’avenir pour les villes de taille impor­tante et d’anticiper les sché­mas de dépla­ce­ment pour les villes nou­velles ou en devenir.

Il est aujourd’hui urgent de prendre le temps de la réflexion pour pro­po­ser à nos citoyens un sys­tème mul­ti­mo­dal cohé­rent, fiable et opti­mi­sé. L’ingénierie et la pla­ni­fi­ca­tion des trans­ports, condi­tion­nées par l’accroissement de la per­for­mance et de la ren­ta­bi­li­té, font appel à la recherche dans plu­sieurs dis­ci­plines et à l’intégration orga­nique de l’automatisation et des tech­no­lo­gies de l’information et de la communication.

L’expertise natio­nale dans tous ces métiers mérite d’être ren­for­cée pour notam­ment éla­bo­rer les modèles adé­quats qui tiennent compte du fac­teur humain et de la spé­ci­fi­ci­té marocaine.

Tout laisse pré­sa­ger aujourd’hui que le rail sera salu­taire pour nos agglo­mé­ra­tions. En effet, les mou­ve­ments pen­du­laires ont désor­mais atteint une ampleur que seule la voie fer­rée avec son énorme capa­ci­té, sa sou­plesse, sa rapi­di­té due à sa pla­te­forme indé­pen­dante, peut assu­rer. Plus que jamais, nous devons sur­mon­ter les obs­tacles tech­niques et maté­riels et par­fois l’incompréhension de nos contem­po­rains pour équi­per nos métro­poles en trans­ports col­lec­tifs de masse gui­dés, l’armature struc­tu­rante autour de laquelle le réseau de sur­face devrait s’articuler.

Les pro­chaines années ver­ront l’avenir urbain mode­lé par le fer­ro­viaire et la renais­sance d’une grande et noble mis­sion pour le che­min de fer.

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