Une ingénieure au service de la santé

Dossier : PolytechniciennesMagazine N°712 Février 2016
Par Diane DESSALLES-MARTIN (76)

Au moment du bac­ca­lau­réat, je n’avais pas for­cé­ment une idée pré­cise de mon ave­nir. J’étais bonne dans les matières scien­ti­fiques et, sur­tout, ce domaine m’intéressait. À l’époque, c’est l’astronomie qui avait mes faveurs. On m’avait pré­ve­nue que les études en classes pré­pa­ra­toires étaient exi­geantes tout en insis­tant sur le fait que j’en étais tout à fait capable.

Fina­le­ment, je n’avais pas peur, et c’est un de mes traits de carac­tère. Cela m’intéressait de rele­ver un défi.

Camaraderie

Un sou­ve­nir de pré­pa ? La cama­ra­de­rie, l’entraide et l’échange avec mes cama­rades. Je sais que cer­tains cli­chés véhi­culent une image de com­pé­ti­tion farouche entre les élèves.

C’est com­plè­te­ment hors de pro­pos. Je garde un sou­ve­nir très posi­tif de l’ambiance en classes pré­pa­ra­toires. J’y ai ren­con­tré des cama­rades qui avaient les mêmes centres d’intérêt que moi.

On par­ta­geait, on s’entraidait, on s’échangeait des conseils. On tra­vaillait ensemble, on riait beaucoup.

À l’École poly­tech­nique, j’ai choi­si une option phy­sique nucléaire ; je me cher­chais encore. Par la suite, je suis allée à Télé­com Paris­Tech, car le domaine des sciences de l’information (l’informatique) était un plein essor. Et j’avais la convic­tion qu’elles se déve­lop­pe­raient dans le domaine de la santé.

C’est fina­le­ment ce domaine qui a atti­ré mon intérêt.

Imagerie médicale

Ma car­rière, aujourd’hui, est cen­trée sur le domaine de la santé.

Je m’intéresse en par­ti­cu­lier aux pro­duits et aux appa­reils que l’on uti­lise pour soi­gner les malades. Les appa­reils uti­li­sés en ima­ge­rie médi­cale per­mettent de voir l’intérieur du corps humain : ce sont les appa­reils de radio­lo­gie, d’ultrasons, les scan­ners, les IRM, etc., et toutes les nou­veau­tés que l’avenir nous réserve.

Les méde­cins uti­lisent ces appa­reils, mais avant de les uti­li­ser, il faut les conce­voir, les fabriquer.

Les ingé­nieurs et ingé­nieures ont un rôle pré­pon­dé­rant dans ces phases de mise au point et de fabri­ca­tion. Par­fois, les besoins des uti­li­sa­teurs dif­fèrent d’une spé­cia­li­té à l’autre, d’un pays à l’autre. Il faut avoir l’esprit ouvert, ima­gi­ner des solu­tions pour chacun.

Comme je tra­vaille dans une entre­prise inter­na­tio­nale, j’ai de nom­breuses occa­sions de nouer des contacts inter­na­tio­naux, de voya­ger, de visi­ter des hôpi­taux, de ren­con­trer des col­lègues, des clients, des patients ori­gi­naires du monde entier.

Savoir aller vers l’inconnu

Durant mes études, j’avais une petite idée du métier que j’allais exer­cer, mais je savais que j’avais beau­coup à décou­vrir. Comme je suis de nature curieuse, je m’en réjouis­sais. L’inconnu ne me fait pas peur. Il me sti­mule et j’y trouve beau­coup de l’intérêt et du plaisir.

Paral­lè­le­ment, j’ai fon­dé une famille. La vie fami­liale est un réel bon­heur qui est un bon pen­dant à la vie professionnelle.

De la place pour tout le monde

Si j’ai un mes­sage à faire pas­ser à une jeune fille de pré­pa, ou à une jeune bache­lière, c’est d’aimer les matières qui sont ensei­gnées en classes préparatoires.

Il faut regar­der sa propre pro­gres­sion au cours de l’année : c’est plus inté­res­sant que de se mesu­rer constam­ment aux autres, tous ceux qui sont bien meilleurs que nous.

Le droit de changer d’avis

Il faut être sérieux, tra­vailler avec assi­dui­té, don­ner la prio­ri­té à ses études. Mais il ne faut pas se mettre trop de pres­sion. Oui, il y a des concours à la clé, mais il y a de la place pour tout le monde. L’école que l’on obtien­dra sera for­cé­ment une excel­lente école d’ingénieurs.

On peut donc avoir l’esprit tran­quille. S’intéresser au domaine scien­ti­fique et aux ques­tions qui en font l’actualité per­met de se des­si­ner un pro­jet d’avenir. Et on a aus­si le droit de chan­ger d’avis.

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