Une École ouverte sur le monde

Dossier : ÉditorialMagazine N°678 Octobre 2012
Par Laurent BILLÈS-GARABÉDIAN (83)

Deux mille cinq cents poly­tech­ni­ciens, soit plus de dix pour cent, sont aujourd’hui actifs hors de France dans quatre-vingts pays dif­fé­rents. Les États-Unis, le Royaume-Uni, le Maroc, la Chine et, dans une moindre mesure, le Bré­sil, l’Allemagne et le Viêt Nam accueillent une grande par­tie de cet effectif.

C’est par le tru­che­ment des tra­di­tion­nels groupes X qu’ils se retrouvent. On dénombre dix-sept groupes inter­na­tio­naux, sept en Europe, cinq en Asie et au Moyen-Orient, trois en Afrique, deux en Amérique.

Le pre­mier rôle de ces groupes est, bien sûr, de ras­sem­bler nos cama­rades ins­tal­lés sur place et d’accueillir les nou­veaux venus. Il évo­lue rapi­de­ment vers des mises en contact avec les milieux locaux et un sou­tien pour créer des liens pro­fes­sion­nels. Il s’étend aux rela­tions entre membres ayant une même acti­vi­té, sou­vent en liai­son avec les groupes cor­res­pon­dants en France, et cet axe reste à déve­lop­per. Enfin, les groupes pro­meuvent l’image de l’École, qui elle-même se déve­loppe à l’international, et de l’ingénieur à la fran­çaise, issu d’une forte sélec­tion, ayant acquis une solide for­ma­tion scien­ti­fique, capable de conduire des pro­jets com­plexes avec une approche interdisciplinaire.

Dans ce rayon­ne­ment, les créa­teurs d’entreprises ne sont pas en reste.

L’éloignement et les dis­tances par­fois consi­dé­rables entre membres consti­tuent un des prin­ci­paux obs­tacles aux échanges à l’intérieur de ces groupes ou avec des groupes voi­sins. Heu­reu­se­ment, les moyens de com­mu­ni­ca­tion modernes per­mettent la consti­tu­tion de groupes qua­si vir­tuels capables de réagir extrê­me­ment rapi­de­ment, nos cama­rades en Asie et plus par­ti­cu­liè­re­ment en Chine en sont le reflet et ils ont éga­le­ment orga­ni­sé des réunions de type Skype entre leurs membres et les élèves à l’École.

L’exemple du groupe X‑U­SA-Cana­da, déve­lop­pé dans le pré­sent numé­ro, est éga­le­ment signi­fi­ca­tif. Il a créé un réseau de sous-groupes géo­gra­phiques (côte est et côte ouest), de sous-groupes thé­ma­tiques (finances, éner­gie, high-tech, bio­tech) et de cor­res­pon­dants atti­trés dans huit grandes villes amé­ri­caines ou cana­diennes. L’union fai­sant la force, ce groupe a récem­ment éten­du son lea­der­ship aux anciens de douze autres écoles fran­çaises, por­tant à près de deux mille le nombre des ambas­sa­deurs de notre culture scien­ti­fique en Amé­rique du Nord.

De son côté, lar­ge­ment ouverte sur le monde, l’École accueille tous les ans en France une cen­taine d’élèves inter­na­tio­naux, venant de tous les conti­nents. La majo­ri­té d’entre eux sont par­rai­nés dès leur arri­vée par d’anciens élèves qui leur apportent une cha­leur fami­liale, des échanges cultu­rels et un accom­pa­gne­ment professionnel.

Entre­pre­neu­riat, inter­dis­ci­pli­na­ri­té, ouver­ture intel­lec­tuelle et humaine sont des atouts que nos cama­rades à l’international ont déve­lop­pés et nous sou­hai­tons que tous les élèves puissent aujourd’hui aller à l’international et com­men­cer à acqué­rir cette expé­rience et cette richesse lors de leurs années de formation.

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