“Un modèle unique au monde”

Dossier : L’École polytechnique aujourd’huiMagazine N°695 Mai 2014
Par Christophe De BEAUVAIS

« Nous accueillons dans l’enseignement du cycle poly­tech­ni­cien envi­ron 100 élèves inter­na­tio­naux, dont 30 ont fait leurs études pré­pa­ra­toires en France (les EV1, étran­gers de la voie 1) et 70 ont fait leurs études à l’étranger (les EV2).

Christophe de Beauvais

Issu de l’Université, a soutenu une thèse en physique des solides à l’École normale supérieure. À l’origine chercheur, il alterne par la suite les séjours dans les laboratoires du CNRS et dans des ambassades de France comme attaché scientifique.
Au Caire, à Berlin, à Santiago du Chili ou à São Paulo, il s’imprègne de culture internationale, de coopération universitaire, de programmes croisés. En 2011, il entre à l’ENSTA ParisTech. Il rejoint l’École polytechnique en octobre 2012.
De son passage en Égypte, où il a dirigé l’Institut français d’archéologie orientale, il garde le goût des projets pharaoniques.

Il faut ajou­ter les mas­ters, qui sont envi­ron 200 (la moi­tié de l’effectif total). Enfin, 80 suivent des pro­grammes de type non diplômant.

« Nous avons des accords avec 200 uni­ver­si­tés. Nous déve­lop­pons des rela­tions plus étroites avec 15 par­te­naires stra­té­giques. Citons l’EPFL à Lau­sanne, la TUM à Munich, l’université Jiao Tong à Shan­ghai, l’université Colum­bia à New York ou encore Cal­tech à Los Angeles.

« Ces élèves inter­na­tio­naux acquièrent à l’X une for­ma­tion d’excellence plu­ri­dis­ci­pli­naire, mais aus­si une solide expé­rience des valeurs de l’École et de sa solidarité. »

Vers l’étranger

« De leur côté, envi­ron 150 élèves poly­tech­ni­ciens fran­çais partent chaque année à l’étranger. « Près de 80% choi­sissent l’Angleterre ou les États-Unis. « Nous nous atta­chons à sim­pli­fier leur départ et nous les encou­ra­geons à choi­sir des des­ti­na­tions moins clas­siques mais riches en pos­si­bi­li­tés, telles que la Chine ou le Brésil.

« L’essentiel pour ces élèves est de com­plé­ter leur for­ma­tion dans des uni­ver­si­tés de rang mon­dial et d’acquérir une connais­sance d’un pays étran­ger en termes de culture, de langue, de manière de tra­vailler, d’administration, etc.

Bref d’être à même, plus tard, d’embrasser un monde inter­na­tio­nal avec ses dif­fé­rences et ses complexités. »

Les leaders de demain

« C’est dans ce creu­set entre Fran­çais et étran­gers que l’on retrou­ve­ra les lea­ders glo­baux de demain. C’est aus­si cela qu’il faut encou­ra­ger, ce modèle est unique au monde. »

Augmenter l’attractivité

« Il faut augmenter l’attractivité, la renommée et la visibilité de l’École à l’étranger. Nous accueillerons les meilleurs étudiants internationaux et nous pourrons envoyer les nôtres dans les meilleures universités mondiales.
Nous lançons actuellement des initiatives telles qu’une campagne de promotion du concours EV2 auprès des universités européennes. Nous allons diffuser une lettre d’information, Dixit, en anglais. Nous négocions des accords de double diplôme avec nos partenaires stratégiques.
Enfin, nous poursuivons l’effort d’intégration de nos élèves internationaux : apprentissage du français, aide de « cousins » (élèves français de la même promotion) et de « parrains » (élèves des promotions précédentes). Ils font du sport en équipe, portent l’uniforme et sont parfaitement intégrés à la communauté à laquelle en retour ils apportent leurs différences, leurs cultures, leurs savoirs.
Qu’ils soient Russes, Péruviens, Chinois, Vietnamiens, Brésiliens, Espagnols, Italiens, Chiliens, ou Cambodgiens, ce sont à chaque fois les meilleurs de leur université en maths ou en physique. »

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