Thérèse de Campredon

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°588 Octobre 2003Par : Pau Bassol I Marc (38)Rédacteur : JR

La vie amou­reuse, l’arrestation et l’exécution de Thé­rèse de Cam­pre­don ne sont que l’épisode d’un dif­fé­rend qui a oppo­sé pen­dant plus d’un siècle des Cata­lans rebelles à la monar­chie française.

Révoltes, com­plots, escar­mouches se sont suc­cé­dé depuis la paix des Pyré­nées, d e 1659 à 1754, date à laquelle Louis XV a exi­gé que tous les actes offi­ciels – état civil, actes nota­riés, tes­ta­ments – soient obli­ga­toi­re­ment rédi­gés en français.

En fait, depuis l’annexion des com­tés cata­lans à la France, l’idiome en usage dans cette pro­vince pas­sée d’une auto­ri­té monar­chique à une autre a évo­lué par rap­port au cata­lan par­lé à Bar­ce­lone, qu’il s’agisse de la valeur des termes, de la tour­nure des phrases ou de la pro­non­cia­tion. Cepen­dant, le cata­lan est tou­jours en usage en France dans l’arrière-pays et les par­ti­sans de la langue et des cou­tumes locales ont sou­vent été réti­cents aux fonc­tions du pou­voir central.

Ces cir­cons­tances expliquent que l’aspect poli­tique du pro­cès de Thé­rèse ait pré­ci­pi­té l’exécution de cette femme passionnée.

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