Requiem

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°622 Février 2007Par : Angela Gheorghiu, Roberto Alagna, Orchestre Philharmonique de Berlin, Claudio AbbadoRédacteur : Marc Darmon (83)

Il y a trente ans déjà, Clau­dio Abba­do avait enre­gis­tré une ver­sion de réfé­rence du Requiem de Ver­di. Mais le spec­tacle que ce DVD repro­duit, enre­gis­tré à l’occasion du cen­te­naire de la mort de Ver­di en 2001 dans la belle salle de la Phil­har­mo­nie de Ber­lin, est excep­tion­nel et sans aucun doute la réa­li­sa­tion de cette œuvre en vidéo à pos­sé­der. Les qua­li­tés visuelle et sonore sont par­faites, et l’interprétation dif­fi­ci­le­ment surpassable.

Il y a trente ans déjà, Clau­dio Abba­do avait enre­gis­tré une ver­sion de réfé­rence du Requiem de Ver­di. Mais le spec­tacle que ce DVD repro­duit, enre­gis­tré à l’occasion du cen­te­naire de la mort de Ver­di en 2001 dans la belle salle de la Phil­har­mo­nie de Ber­lin, est excep­tion­nel et sans aucun doute la réa­li­sa­tion de cette œuvre en vidéo à pos­sé­der. Les qua­li­tés visuelle et sonore sont par­faites, et l’interprétation dif­fi­ci­le­ment surpassable.

La Mes­sa da Requiem entre­prise par Ver­di lors de la mort de Ros­si­ni en 1868 et ache­vée en 1874 est un des plus célèbres Requiems. Cette tra­di­tion de com­po­si­tion d’une musique pour la Messe de Requiem, la Messe pour les morts, prend racine au Moyen Âge. Depuis, les Requiems de l’âge clas­sique (Mozart), de la période roman­tique (Schu­mann, Ber­lioz, Brahms…), du tour­nant du XIXe siècle (Ver­di, Fau­ré) et du XXe siècle (Duru­flé, Brit­ten…) ont sou­vent été des temps forts de la car­rière des compositeurs.

Le Requiem de Ver­di a la par­ti­cu­la­ri­té d’être la seule grande œuvre de Ver­di à ne pas être un opé­ra. Le style de Ver­di et sa capa­ci­té dra­ma­tique y sont constam­ment recon­nais­sables. L’interprétation sous la direc­tion d’Abbado, avec notam­ment une Ange­la Gheor­ghiu extrê­me­ment pré­sente et impres­sion­nante, leur rend bien justice.

Nous ne pou­vons détailler ici l’heure et demie de musique qui nous est offerte par l’équipe d’Abbado. Rete­nons que la ving­taine de mor­ceaux se suc­cède avec de plus en plus d’impact jusqu’à finir en un Libe­ra me (la par­tie com­po­sée en hom­mage à Ros­si­ni) pro­pre­ment à cou­per le souffle. C’est d’ailleurs ce qui arrive au public, qui attend près d’une minute après la fin de l’œuvre pour com­men­cer à applau­dir. Le res­pect du public pour l’émotion atteinte, et pour l’épuisement visible du chef, donne à cette minute de silence un effet abso­lu­ment pre­nant. On dit que le silence qui suit une œuvre de Mozart est encore de Mozart. Cela s’applique visi­ble­ment aus­si à Verdi.

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