Livre : Promenade en Alsace de Dominique Demenge

Promenade en Alsace

Dossier : Arts,Lettres et SciencesMagazine N°721 Janvier 2017Par : Aquarelles de Fernand de Dartein (1855) Textes de Dominique DemengeRédacteur : Christian MARBACH (56)Editeur : I.D. l’Édition Images & Découvertes – 2016 – 9, rue des Artisans, 67210 Bernardswiller. Tél : 03 88 34 22 00.

Le poly­tech­ni­cien Fer­nand de DARTEIN (1855) est une per­son­na­li­té fas­ci­nante, dont le livre Pro­me­nade en Alsace pré­sente avec beau­coup d’élégance les mul­tiples facettes. 

Sa proxi­mi­té avec notre École fut per­ma­nente. Petit-neveu du baron Attha­lin (1802) qui l’aida à déve­lop­per ses apti­tudes au des­sin, il entra dans le corps des Ponts et Chaus­sées, et fut remar­qué par Léonce Rey­naud (1821), archi­tecte, ensei­gnant, et grand ordon­na­teur de la poli­tique fran­çaise des phares per­mise par les décou­vertes de Fres­nel (1804).

Très vite, il devint à son tour pro­fes­seur d’architecture à l’X puis aux Ponts. Jusqu’à sa retraite il fera béné­fi­cier ses innom­brables élèves de ses connais­sances tech­niques et artis­tiques : ce géo­mètre avait beau­coup de finesse, comme on le voit par exemple dans les des­sins et les com­men­taires écrits sur des monu­ments ita­liens, ou dans ses tra­vaux pour les Expo­si­tions universelles. 

Il avait aus­si une haute conscience de ses enga­ge­ments. D’origine alsa­cienne, il « opta » en 1871 pour la natio­na­li­té fran­çaise, plai­da dans des livres signés du pseu­do trans­pa­rent de Heim­weh (« le mal du pays ») pour un main­tien de la per­son­na­li­té alsa­cienne mal­gré l’annexion alle­mande, puis pour un rap­pro­che­ment fran­co-alle­mand annon­cia­teur d’une Europe en paix. 

Avec Pro­me­nade en Alsace, Domi­nique Demenge qui épou­sa une des­cen­dante de Dar­tein et fait encore vivre sa demeure d’Ottrott déve­loppe ce por­trait. Il le fait en met­tant en valeur plus d’une cen­taine d’aquarelles réa­li­sées notam­ment dans les Vosges, autour du mont Saint-Odile. 

Il nous offre ain­si une superbe occa­sion de suivre Dar­tein, jour après jour, sur des sen­tiers que j’ai moi-même bien connus, et dans des réflexions que les Alsa­ciens ou les poly­tech­ni­ciens ne seront pas seuls à apprécier. 

Sur l’amour de la nature mais aus­si des monu­ments construits par les hommes et femmes de tous les temps ; sur l’amour de sa région, de son pays mais en sachant dépas­ser tout chau­vi­nisme sté­rile ; et sur les mul­tiples manières enfin de mettre des cou­leurs dans sa vie et celle des autres. 

Aquarelle d'Alsace

Aquarelle d'Alsace

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