Parrainer un chien guide

Dossier : ExpressionsMagazine N°650 Décembre 2009

Le chien guide reçoit une édu­ca­tion spé­ci­fique de dix-huit mois, lui per­met­tant d’of­frir à son maître de nou­velles pos­si­bi­li­tés de dépla­ce­ment. Ses com­pé­tences, comme la détec­tion et l’é­vi­te­ment d’obs­tacles ou encore la mémo­ri­sa­tion de tra­jets, vont sécu­ri­ser les dépla­ce­ments et les rendre moins stres­sants pour la per­sonne défi­ciente visuelle. Se rendre au tra­vail, aller cher­cher les enfants à l’é­cole, faire les courses, ren­con­trer des amis, aller au ciné­ma ou au musée ne devient alors qu’une banalité. 

Un compagnon au quotidien

Une famille d’accueil
On ne devient pas chien guide sans pré­pa­ra­tion. Âgé de quelques semaines, l’im­pé­trant est confié à une famille d’ac­cueil. Pen­dant un an, il y apprend sur­tout un bon com­por­te­ment social. Il est ensuite pla­cé à l’é­cole pen­dant une année. Ce n’est qu’à l’aube de sa troi­sième année, après un exa­men, qu’il sera peut-être recon­nu bon pour le ser­vice et attri­bué à un malvoyant.
 

Le chien guide rend à son maître de mul­tiples ser­vices qui vont lui faci­li­ter la vie : recher­cher un siège libre, trou­ver l’en­trée du métro, une boîte aux lettres ou encore ramas­ser un objet tom­bé de sa poche. Le chien guide ayant accès à tous les lieux publics favo­rise l’ac­cès aux acti­vi­tés exté­rieures. Véri­table lien social, il faci­lite les contacts et les échanges et per­met une meilleure inté­gra­tion sociale et pro­fes­sion­nelle. Entre un chien guide et son maître, c’est un lien fort qui va s’ins­tal­ler, basé sur la confiance et la complicité. 

De nouvelles perspectives de dons

En appli­ca­tion de la loi Han­di­cap du 10 juillet 1987, les entre­prises de plus de 20 sala­riés sont tenues d’employer 6 % de per­sonnes han­di­ca­pées. Une obli­ga­tion main­te­nue par la loi pour » l’é­ga­li­té des droits et des chances, la par­ti­ci­pa­tion et la citoyen­ne­té des per­sonnes han­di­ca­pées » du 11 février 2005.

Mais la volon­té d’une entre­prise en faveur de l’in­té­gra­tion, la for­ma­tion et le main­tien dans l’emploi des per­sonnes han­di­ca­pées peuvent aus­si prendre la forme d’un accord d’en­tre­prise conclu avec les par­te­naires sociaux ain­si que la Direc­tion dépar­te­men­tale du Tra­vail et de la For­ma­tion pro­fes­sion­nelle. Cet accord per­met à l’en­tre­prise d’être acteur direct de sa poli­tique d’in­té­gra­tion en gérant un bud­get équi­valent à la contri­bu­tion qu’elle aurait dû ver­ser à l’A­ge­fiph (Fonds pour l’in­ser­tion pro­fes­sion­nelle des per­sonnes han­di­ca­pées) lorsque le taux de 6 % n’est pas atteint. Dans le cadre d’un accord d’en­tre­prise, il est pos­sible de signer une conven­tion de par­te­na­riat avec l’école.

Evenn, qui est une chienne, est ain­si accueillie par Chris­tine Cout­zou­kis, col­la­bo­ra­trice de l’AX, pour son année d’ap­pren­tis­sage social. J’a­vais lu une annonce, explique-t-elle, et j’ai posé ma can­di­da­ture sur le site Inter­net. J’ai été convo­quée à une réunion d’in­for­ma­tion où l’on m’a fait rem­plir un petit dos­sier. Quelques jours après, on m’a confié Evenn. Je dois lui apprendre les ordres de base (assis, cou­ché) et l’emmener dans les trans­ports en com­mun pour qu’elle s’y habi­tue. Le seul appren­tis­sage spé­ci­fique à son futur métier consiste à l’ha­bi­tuer à mar­cher en laisse à ma gauche.

École de chiens guides pour aveugles et mal­voyants de Paris et de la Région parisienne
 
105, ave­nue de Saint-Mau­rice 75012 Paris – Tél. : 01 43 65 64 67
Per­sonne à contac­ter : Cécile Guilbault
 
Site : www.paris.chiensguides.fr

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