Ma Fugue

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°633 Mars 2008Par : Raphaël Aris (42)Rédacteur : Georges RIBES (48)Editeur : Éditions Sillages 12,boulevard Arthur Michaud, 13015 Marseille Tél. : 04 91 37 80 40 - 2007

Couverture du livre Ma Fugue par Aris (42)Raphaël Aris, mélo­mane et orga­niste ama­teur, pas­sion­né de Bach dont il déchiffre métho­di­que­ment les fugues, nous a offert fin 2007 la « petite musique » de ses sou­ve­nirs. Il ne s’agit pas de « mémoires » où le grand ingé­nieur qu’il est et le dyna­mique chef d’entreprise qu’il a été jus­ti­fie­raient les étapes d’une riche car­rière, mais d’une évo­ca­tion par petites notes, agen­cées comme celles d’une fugue fami­lière sur les « sujets » qui ont sous-ten­du son existence.
Au fil de sa vie d’enfant, d’adolescent, d’étudiant, il décrit le ter­reau dans lequel tout s’enracine : famille, pro­fes­sion, culture.

On y retrouve sa jeu­nesse paloise, pas­sion­née de mon­tagne (et aus­si de mathé­ma­tiques), déjà en com­pa­gnie de Claude, sa future épouse, ses années de « guerre » depuis le nau­frage du Bre­tagne en octobre 1939 jusqu’à sa cam­pagne d’Allemagne en 1944–1945, sans oublier son entrée à l’X en 1942.

Ce sont ensuite ses dix années enthou­siastes de jeune ingé­nieur des Ponts et Chaus­sées en Algé­rie où il décou­vrit au Ser­vice hydrau­lique sa voca­tion pour la recherche et le forage, puis son impli­ca­tion dans la socié­té de déve­lop­pe­ment que fut la Com­pa­gnie fran­çaise du Saha­ra, enfin la créa­tion auda­cieuse en 1958 de Fora­sol puis Fora­mer et son entrée en 1968 à Solétanche.

Il se trou­va ain­si à la tête d’un ensemble d’entreprises spé­cia­li­sées dans tous les domaines du forage et des fon­da­tions et il fit de ce groupe un lea­der mon­dial grâce en par­ti­cu­lier à l’esprit d’innovation per­ma­nente qui est le sien.
Au fil de ces années, il évoque avec fidé­li­té les hommes qu’il a côtoyés.

Ce petit livre est à savou­rer pour sa ten­dresse, sa spon­ta­néi­té, la pro­fonde véri­té avec laquelle s’y imbriquent vie fami­liale et vie pro­fes­sion­nelle. Sa lec­ture com­mu­nique le goût de la vie, de l’amitié, de la créa­tion, dans une trans­cen­dance qui l’anime.

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