Les produits dérivés de crédit

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°562 Février 2001Par : Didier MARTEAU et David DEHACHE (92)Rédacteur : JR

En per­met­tant la décon­nexion entre la ges­tion du risque de mar­ché et la ges­tion du risque de cré­dit, les pro­duits déri­vés de cré­dit intro­duisent, dans la ges­tion des risques, une révo­lu­tion com­pa­rable à celle entraî­née par l’apparition des pro­duits déri­vés de mar­ché (futures, swaps, options…) au milieu des années 70 aux États-Unis.

Les modèles d’évaluation des cre­dit deri­va­tives intègrent de nou­velles variables, tels la courbe par terme des pro­ba­bi­li­tés de défaut et le taux de recou­vre­ment, dont l’estimation pose des pro­blèmes complexes.

Nou­velle matière pre­mière finan­cière négo­ciable, le “ défaut ” fait aujourd’hui l’objet de nom­breux tra­vaux de modé­li­sa­tion au sein de la com­mu­nau­té finan­cière et académique.

Le risque de cré­dit ne s’applique pas aux seuls cré­dits et créances obli­ga­taires, mais s’étend à l’ensemble des posi­tions de marché.

L’enjeu de sa mesure est non seule­ment le cal­cul des fonds propres alloués à sa cou­ver­ture, mais aus­si la ratio­na­li­sa­tion de la tari­fi­ca­tion du cré­dit sur l’ensemble des posi­tions ris­quées, et l’amélioration des sys­tèmes de mesure et sui­vi du risque de crédit.

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