Les ingénieurs des Mines du XIXe siècle

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°538 Octobre 1998Par : André THÉPOT

Le corps des Mines est une ins­ti­tu­tion impor­tante, unique dans le monde, mais mal connue. L’ou­vrage d’An­dré Thé­pot vient com­bler cette lacune en retra­çant ses ori­gines, au siècle de l’industrialisation.

À par­tir de l’ad­mi­nis­tra­tion minière, inves­tie de mul­tiples mis­sions tech­niques, les ingé­nieurs des Mines, issus de la sélec­tion sévère du clas­se­ment de l’É­cole poly­tech­nique, essaiment dans la science et l’en­sei­gne­ment supé­rieur et aux postes de direc­tion de la grande industrie.

Pépi­nière de grandes figures, telles que les éco­no­mistes Michel Che­val­lier et Fré­dé­ric Le Play, les savants Hen­ri Poin­ca­ré et Hen­ri Le Cha­te­lier, les fon­da­teurs d’in­dus­tries comme Auguste Rateau et Conrad Schlum­ber­ger, le corps des Mines est riche aus­si de son iden­ti­té col­lec­tive, à la fron­tière de la tech­nique, du pou­voir et de la société.

Éli­tisme répu­bli­cain, foi dans le pro­grès, diri­gisme indus­triel : le corps des Mines incarne toutes les valeurs posi­ti­vistes du siècle de l’industrialisation.

Aujourd’­hui, la tech­no­cra­tie et les grands corps sont en ques­tion. Pour com­prendre les enjeux du pré­sent, la lec­ture de l’his­toire est indis­pen­sable. C’est l’am­bi­tion que s’est don­né l’Ins­ti­tut d’his­toire de l’in­dus­trie (IDHI), pré­si­dé par Jean-Louis Bef­fa (60) qui a pré­fa­cé cet ouvrage.

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