Le choix de la ville

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°678 Octobre 2012Par : Rémy AILLERETRédacteur : Jean-Claude RALITE (56)Editeur : Paris – L’Harmattan – 2012 - 5-7, rue de l’École-polytechnique, 75005 Paris.

La ville, son deve­nir, la qua­li­té de la vie qu’elle offre aux cita­dins sont aujourd’hui l’affaire des élus de la com­mune et de l’agglomération. Quoi de plus natu­rel, quoi de plus nécessaire ?

Dans la pra­tique, ce sont de mul­tiples inter­ve­nants aux sta­tuts et dis­ci­plines divers, et par­fois fort sec­to­ri­sés, et aux inté­rêts mul­tiples, qui contri­buent aux déci­sions des élus, puis à la mise en pra­tique de celles-ci.

Couverture du livre : Le choix de la villeEt la per­ti­nence des objec­tifs, la qua­li­té de leur atteinte résultent d’une alchi­mie sur laquelle bien peu des acteurs en cause sont véri­ta­ble­ment lucides.

Mais la ville, dira-t-on, est l’objet de tant de savants déve­lop­pe­ments et publi­ca­tions que le cor­pus de réfé­rences pro­po­sé à la réflexion des acteurs ne sau­rait être taxé de vacui­té. En effet, tout cela est sou­vent cultu­rel­le­ment très pro­fond, mais cela suf­fit-il à aider à l’action quo­ti­dienne de ceux qui font la ville ?

Une pro­blé­ma­tique sem­blable se posait, il y a une petite décen­nie concer­nant un « sous-ensemble » du sujet pré­cé­dent : les trans­ports urbains. Certes la com­plexi­té, dans ce cas, ne vient qu’avec la taille de l’agglomération, donc ne concerne que les res­pon­sables des villes moyennes et au-delà. Mais il faut consta­ter ici l’émergence d’une excel­lence ému­la­tion et une bonne qua­li­té de com­mu­ni­ca­tion entre les per­sonnes en charge à tra­vers le ter­ri­toire national.

Il en est résul­té un vrai vivier de com­pé­tences, rela­ti­ve­ment mobile, et à la fois col­lec­ti­ve­ment créa­tif et empreint de sagesse et d’expérience, et c’est là l’une des causes de ce qu’on l’on peut glo­ba­le­ment qua­li­fier de suc­cès des poli­tiques de trans­ports des villes fran­çaises. L’État a certes aidé, par une action nor­ma­tive et par son inter­ven­tion finan­cière, mais il n’a pas été véri­ta­ble­ment le moteur.

Les trans­ports sont une com­po­sante de l’action urbaine. Leur conti­nui­té, condi­tion de leur effi­ca­ci­té, doit, aujourd’hui comme hier, frayer sa voie dans la tour­mente des idées en vogue du moment. Et l’information, foi­son­nante elle aus­si, surfe sur les modes.

Mais le cris­tal autour duquel devraient pou­voir se conso­li­der les réseaux d’expériences exis­tants vient de paraître : c’est un petit opus­cule que Rémy Aille­ret, res­pon­sable de ces ques­tions pour Mont­pel­lier, a confié à L’Harmattan : Le choix de la ville.

On ne sau­rait trop en conseiller la lec­ture aux acteurs, certes, mais bien plus, à tous ceux qui se vivent comme des cita­dins, et cela fait beau­coup de monde…

En son temps, dans les années soixante, la publi­ca­tion du Traf­fic in Towns de lord Bucha­nan avait fait école. Il y a fort à parier que cet essai-là soit de cette trempe.

Poster un commentaire