La solidarité : une nécessité, un acte de civisme, une source de satisfaction

Dossier : SolidaritéMagazine N°705 Mai 2015
Par François AILLERET (X56)
Par Yves PÉLIER (58)

La soli­da­ri­té entre membres est une carac­té­ris­tique, et même une condi­tion néces­saire de la vie en socié­té. Elle découle de l’affec­tio socie­ta­tis qui dis­tingue l’individualisme de la com­mu­nau­té d’intérêts au sein d’un groupe.

Par­tout dans le monde, l’État joue un rôle plus ou moins large en matière de soli­da­ri­té pour garan­tir un mini­mum vital en termes d’éducation, de san­té ou de res­sources ; pour pro­té­ger les plus vul­né­rables, etc.

Mais l’État ne peut pas tout faire. En géné­ral, du reste, plus il en fait, moins bien il le fait.

Ima­gi­nons ce que seraient les Res­tos du cœur gérés par l’État. Et puis, bien sou­vent, l’État n’est pas en mesure d’apporter le « sup­plé­ment d’âme » qui récon­for­te­ra les béné­fi­ciaires de son aide.

“ Depuis l’origine de l’X, ses élèves et anciens élèves ont reconnu leur responsabilité en matière de solidarité ”

Il y a donc une très large place pour des ini­tia­tives béné­voles éma­nant de per­sonnes ou de groupes. Cela en France aus­si bien que dans les pays dému­nis, car si la richesse glo­bale du monde s’accroît, les écarts se creusent et la pau­vre­té per­dure, même dans les pays avancés.

Depuis l’origine de l’École poly­tech­nique, ses élèves et anciens élèves ont recon­nu leur res­pon­sa­bi­li­té en matière de solidarité.

C’est assez natu­rel car, de façon géné­rale, les poly­tech­ni­ciens sont – même si leur mérite per­son­nel y est pour quelque chose – des pri­vi­lé­giés dis­po­sant sou­vent de moyens finan­ciers, mais sur­tout d’une expé­rience du bien public, des entre­prises ou des orga­ni­sa­tions qui les rend aptes à agir.

Agir au sein de la com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne car la pré­ca­ri­té et le mal­heur y existent, mais aus­si à l’extérieur, en France ou à l’étranger.

C’est pen­dant le pas­sage à l’École puis à l’âge de la retraite que nos cama­rades s’investissent le plus, car les dures exi­gences de la vie pro­fes­sion­nelle et leur vie fami­liale réduisent for­te­ment leur dis­po­ni­bi­li­té entre ces deux périodes de la vie.

C’est par soli­da­ri­té que fut créée, il y a 150 ans, la SAS (Socié­té ami­cale de secours) deve­nue AX : il est donc natu­rel d’en faire le thème du dos­sier de ce mois, dos­sier qui s’inscrit dans le pro­lon­ge­ment de la rubrique « Forum social » lan­cée en 2001 et qui est venue enri­chir La Jaune et la Rouge.

Ce dos­sier aura plei­ne­ment rem­pli son rôle si cer­tains y trouvent matière à concré­ti­ser leur géné­ro­si­té et leur dis­po­ni­bi­li­té au ser­vice d’un orga­nisme exis­tant, ou en lan­çant un nou­veau projet.

Et puis, pour­quoi ne pas le dire ? La pra­tique de la soli­da­ri­té est, en juste retour des choses, une véri­table source de satis­fac­tion pour ceux qui s’y sont engagés.

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