La recherche, promesse d’avenir

Dossier : Recherche et innovationMagazine N°615 Mai 2006
Par Pascal VIGINIER (76)

Choi­sir la recherche c’est pour vous, jeunes poly­tech­ni­ciens, faire le choix de l’a­ve­nir et celui d’une expé­rience très for­ma­trice. C’est s’in­ter­ro­ger, être constam­ment à la recherche des ques­tions, alors que les brillants élèves fran­çais dont vous êtes sont plus sou­vent habi­tués à cher­cher les réponses. Savoir poser la bonne ques­tion, jus­te­ment, n’est-ce pas une part fon­da­men­tale de l’acte de créa­tion, qui sup­pose de pos­sé­der suf­fi­sam­ment bien son sujet ?

Dans notre monde moderne la recherche est en quelque sorte « la der­nière fron­tière », et il est bon que, dès le début de leur car­rière, nos meilleurs élèves soient confron­tés à cet esprit de décou­verte. Der­rière un sujet de recherche se cache le plus sou­vent la néces­si­té de maî­tri­ser dif­fé­rents champs des sciences et tech­niques. La recherche oblige à construire ses propres outils et en cela elle per­met de déve­lop­per son sens pratique.

On y ren­contre les cer­veaux les plus fins au monde, ce qui en fait une for­mi­dable école de téna­ci­té et d’hu­mi­li­té. Et si en plus le cher­cheur a la sagesse d’en­sei­gner durant ses heures per­dues, la recherche est pour lui un extra­or­di­naire moyen d’ap­pren­tis­sage de la com­mu­ni­ca­tion orale et de l’échange.

Être cher­cheur c’est aus­si apprendre à tra­vailler en réseau. Une idée a besoin pour se ren­for­cer et s’a­mé­lio­rer d’être constam­ment confron­tée à la contra­dic­tion : la recherche ne se fait donc pas seul. Par sa nature même elle est inter­na­tio­nale et ignore les frontières.

Pré­sentes sur trois conti­nents, les équipes de France Télé­com tra­vaillent ain­si en col­la­bo­ra­tion avec de nom­breux par­te­naires indus­triels, start-up inno­vantes et orga­nismes de recherche. Ain­si, en France, nous sommes moteur dans les pro­jets de l’A­gence pour l’in­no­va­tion indus­trielle comme dans les pôles de com­pé­ti­ti­vi­té ou l’A­gence natio­nale de la recherche. Nos acti­vi­tés de recherche se font aus­si par des par­te­na­riats aca­dé­miques avec, par exemple, le CNRS, l’IN­RIA et le GET.

Notre groupe a déci­dé d’a­mé­lio­rer sa stra­té­gie NExT (Nou­velle expé­rience des télé­com­mu­ni­ca­tions) en ren­for­çant, plus que ses concur­rents, son effort de R & D pour inno­ver encore plus vite et mieux. En aug­men­ta­tion de + 20 % en 2004 et en 2005, la part du chiffre d’af­faires consa­cré à la R & D devrait pas­ser de 1,5 % à 2 % d’i­ci 2008.

La recherche est pour nous un véri­table choix stra­té­gique. Inves­tir dans la recherche c’est prendre des posi­tions fortes de pro­prié­té intel­lec­tuelle et pou­voir les défendre, en géné­rant ain­si des reve­nus de licences. Des gains finan­ciers, bien sûr, mais aus­si une façon pour notre entre­prise de valo­ri­ser son image d’o­pé­ra­teur innovant.

En déve­lop­pant les com­pé­tences de demain, en pro­dui­sant et déli­vrant des briques tech­no­lo­giques qui amé­liorent et sim­pli­fient le cycle d’in­no­va­tion, nos cher­cheurs nous aident à pré­pa­rer l’a­ve­nir. Répar­tis dans dif­fé­rents labo­ra­toires, les cher­cheurs de 11 pro­grammes de recherche plu­ri­dis­ci­pli­naires nous alertent, captent les meilleures inven­tions mon­diales et nous aident à les trans­fé­rer à l’en­semble du groupe.

Nos axes stra­té­giques sont variés, ils s’ap­puient sur les tech­no­lo­gies clés, bien sûr : opti­mi­sa­tion de réseaux, com­pré­hen­sion des usages, inter­faces mul­ti­mo­dales intui­tives, mais aus­si sur les nou­velles tech­no­lo­gies du futur, qu’il s’a­gisse de la robo­tique, des nano­tech­no­lo­gies ou des bio­tech­no­lo­gies. Et enfin, des domaines por­teurs de pro­prié­té intel­lec­tuelle : tech­no­lo­gies de l’i­mage, ter­mi­naux et objets com­mu­ni­cants, com­mu­ni­ca­tions numé­riques, sécu­ri­té des accès et des réseaux.

Pour France Télé­com, la recherche est le choix de l’ex­cel­lence, celle-là même qui guide nos cher­cheurs, recon­nus par leurs pairs et soli­de­ment insé­rés dans les com­mu­nau­tés scien­ti­fiques mon­diales, celle d’une recherche « world class » qui construit l’avenir.

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