Guy Saias (44) : la passion de créer et d’entreprendre

Dossier : ExpressionsMagazine N°683 Mars 2013Par : Gérard MASSIN (65), Claude NÉRAUD (54) et Georges MERCADAL (56)

Grimond, Saias et la Setec

Grimond, Saias et la Setec

« Ce qu’on peut trans­mettre, c’est la pas­sion de son métier. Il ne faut pas venir ici si on n’est pas pas­sion­né. » (Guy Saias, lors des cin­quante ans de la Setec).

L’expérience des deux hommes aux États-Unis les convainc de l’intérêt d’une ingé­nie­rie pri­vée de haut niveau, indé­pen­dante des banques et des entreprises.

C’est ain­si que naît en 1957 la Setec (Socié­té d’études tech­niques et éco­no­miques), œuvre de deux fon­da­teurs dont le talent et l’esprit d’entreprise sont rapi­de­ment confor­tés par des col­la­bo­ra­teurs par­ta­geant leur enthousiasme.

Au fil des années, la Setec se déve­loppe lar­ge­ment, asso­ciée à des pro­jets pres­ti­gieux comme le tun­nel du Fré­jus, le tun­nel sous la Manche ou, dans le domaine du bâti­ment, le musée d’Orsay, l’Institut du monde arabe ou l’Opéra Bastille.

Un homme de grand rayonnement

Res­pec­té et écou­té à l’extérieur pour sa com­pé­tence, sa hau­teur de vues et son ouver­ture d’esprit, Guy Saias laisse à l’intérieur de Setec le sou­ve­nir d’un très grand pré­sident, res­té un grand ingé­nieur, d’une sim­pli­ci­té extrême, d’une très grande cor­dia­li­té et d’une grande com­pré­hen­sion à l’égard de tous.

C’était aus­si un homme de cœur qui, vou­lant « rendre à son métier un peu de ce qu’il lui avait don­né », a doté géné­reu­se­ment, auprès de l’Institut de France, une fon­da­tion qui aide des bache­liers sans moyens suf­fi­sants à pour­suivre des études d’ingénieur.

Une sensibilité architecturale

Deux grands précurseurs
Hen­ri Gri­mond et Guy Saias sont res­tés pen­dant qua­rante ans fidèles à l’idéal des jeunes ingé­nieurs qu’ils ont été, res­tant direc­te­ment impli­qués sur les pro­jets tout en pri­vi­lé­giant tou­jours le haut niveau et la per­for­mance, avec le sou­ci per­ma­nent de l’approche tech­nique dans le contexte de la ren­ta­bi­li­té des projets.
Au fil du temps, ce concept d’une ingé­nie­rie pri­vée capable de prendre en charge les pro­jets les plus ambi­tieux trouve sa place tant auprès des ser­vices de l’État que des don­neurs d’ordre pri­vés. En 1990, quand s’approche l’heure de la relève, ils par­achèvent leur vision de grands pré­cur­seurs en trans­met­tant, dans un pro­ces­sus empreint de géné­ro­si­té, la pro­prié­té du Groupe Setec à ses cadres, afin de rendre ces der­niers « maîtres de leur destin ».

Guy Saias était un pas­sion­né de l’ingénierie du bâti­ment. Il a œuvré sur la planche au côté des plus grands archi­tectes. Il aimait « faire des plans ». Il avait la vision de la meilleure occu­pa­tion fonc­tion­nelle de l’espace.

Cette vision devait se concré­ti­ser par une réa­li­sa­tion excep­tion­nelle, la réno­va­tion de l’hôtel Saint-James et Alba­ny à Paris qui, au-delà de la prouesse d’en faire un hôtel de charme de grand confort, devait ouvrir à Guy Saias le che­min d’une seconde car­rière, la créa­tion d’hôtels dans des bâti­ments excep­tion­nels comme le cloître Saint-Louis en Avignon.

Setec aujourd’hui

Pour­sui­vant sur la voie de l’indépendance et de l’ingénierie de haut niveau tra­cée par les fon­da­teurs, Setec pour­suit son déve­lop­pe­ment tant en France – le via­duc de Mil­lau, plu­sieurs lignes fer­ro­viaires à grande vitesse ou la Fon­da­tion Louis-Vuit­ton pour la créa­tion –, qu’à l’international.

Elle compte aujourd’hui plus de deux mille collaborateurs.

Gérard MASSIN (65), pré­sident de Setec
Claude NÉRAUD (54), pré­sident d’honneur de Setec
Georges MERCADAL (56), vice-pré­sident honoraire
du Conseil géné­ral des ponts et chaussées

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