Georges ORSELLI

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°704 Avril 2015Par : Jean ORSELLI (62)Rédacteur : Jean NETTER (65)Editeur : L’Harmattan – 2014

Cette bio­gra­phie du père (X 19 spé­ciale) par son fils (X 62) n’est pas sans lien avec la psy­cha­na­lyse entre­prise, il y a des années, par l’auteur : la vie de Georges Orsel­li lui sem­blait alors mystérieuse.

D’où le tra­vail très minu­tieux, pour réunir toutes les archives pos­sibles. Orsel­li se pré­sente au concours de Poly­tech­nique en 1914, la décla­ra­tion de guerre ne lui per­met­tra pas de pas­ser les oraux.

Il rejoint alors l’armée comme enga­gé volon­taire : bles­sé à Ver­dun, gazé au Che­min des Dames. Orsel­li, comme beau­coup d’anciens com­bat­tants, a peu par­lé de cette période très rude.

Entré à Poly­tech­nique en 1919, il choi­sit ensuite de res­ter dans l’armée en inté­grant le génie aéro­nau­tique ; l’armée de l’Air en est à ses débuts, une orga­ni­sa­tion effi­cace peine à se mettre en place avant la Seconde Guerre mondiale.

Néan­moins, homme de carac­tère, il trouve, au moins au Maroc, quelques affec­ta­tions à son goût (par­ti­ci­pa­tion à la Croi­sière noire, etc.).

Il quitte l’armée en 1938 et rejoint Air liquide au Japon (1938−1940), ce qui confirme son côté explo­ra­teur de nouveautés.

En 1940, patriote, il rejoint la France libre et se retrouve en 1941 dans la Royal Cana­dian Air Force, mais, le 1er octobre de cette même année il est nom­mé gou­ver­neur des Éta­blis­se­ments fran­çais de l’Océanie où il reste jusqu’en 1945 : Orsel­li « règne » sur ces îles et par­vient à la fois à évi­ter une main­mise amé­ri­caine et à mener une poli­tique éco­no­mique de pros­pé­ri­té. Il y a là bien des leçons à tirer.

Nom­mé ensuite à la Mar­ti­nique (1946−1948) puis en Côte‑d’Ivoire en 1948, c’est une autre his­toire car le jeu des influences poli­tiques entrave les initiatives.

En 1949, Orsel­li, tou­jours prêt pour de nou­velles aven­tures, se lance en France, avec suc­cès, dans le com­merce des aciers spé­ciaux en ache­tant une socié­té spé­cia­li­sée dans ce domaine. Il prend sa retraite en 1968 et meurt en 1971.

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