Faits et chiffres 1999 : les statistiques du transport en France

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°563 Mars 2001Par : Éditorial de Christian Gerondeau (57)Rédacteur : Jacques BOURDILLON (45)

Édi­tée par l’Union rou­tière de France, membre de la Fédé­ra­tion rou­tière inter­na­tio­nale (IRF, Genève) et de la Fédé­ra­tion rou­tière euro­péenne (ERF, Bruxelles), cette publi­ca­tion annuelle est chaque année mieux pré­sen­tée et de plus en plus com­plète avec des don­nées chif­frées qui ravi­ront ceux qui aiment les ordres de grandeur.

Elle contient notam­ment des don­nées phy­siques sur les trans­ports (la mobi­li­té des per­sonnes, la route, le fer­ro­viaire, l’aérien), des don­nées éco­no­miques (la dépense natio­nale de trans­port, les comptes de la route, les comptes du fer­ro­viaire, inté­grant RFF et SNCF), des don­nées sur la sécu­ri­té rou­tière, le contrôle tech­nique, la qua­li­té de l’air.

J’ai choi­si pour les citer à titre d’exemples quelques élé­ments qui m’ont paru intéressants.

Linéaire des infrastructures de transport

La France possède :

  • un réseau fer­ro­viaire de 32 000 km, dont 14 000 élec­tri­fiés, 7 700 dédiés aux seuls trains de mar­chan­dises et 1 300 à la grande vitesse (mais les TGV uti­lisent 6 700 km au total), •
  • un réseau rou­tier de 1 500 000 km, dont 10 000 km d’autoroutes (0,65 % du total dont 7 000 concé­dées), 27 800 de routes natio­nales (dont 1 500 à carac­té­ris­tiques auto­rou­tières et 2 000 à chaus­sées sépa­rées), 365 000 de routes dépar­te­men­tales, 550 000 de routes com­mu­nales et 600 000 de che­mins ruraux.

Densités autoroutières, parcs automobiles (classement des différents pays d’Europe)

Avec 176 km par mil­lion d’habitants, la France est à la 5e place der­rière le Luxem­bourg, l’Espagne, la Suisse et l’Autriche.

Avec 19 km pour 1 000 km2, elle est à la 8e place der­rière la Bel­gique, les Pays-Bas, le Luxem­bourg, la Suisse, l’Italie, l’Allemagne, le Danemark.

Notre parc auto­mo­bile est de 27 500 000 (dont 32% de diesel).

En nombre de voi­tures pour 1 000 habi­tants, nous sommes à la 6e place avec 458 voi­tures, der­rière le Luxem­bourg, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.

La dépense de l’État (courante et en capital) en matière de transports terrestres

  • Au titre du trans­port fer­ro­viaire natio­nal : elle est supé­rieure à 50 mil­liards par an (et pro­ba­ble­ment voi­sine de 70 mil­liards) pour un linéaire de lignes de l’ordre de 30 000 km et pour un tra­fic voya­geurs de 1 mil­liard de voi­tures x km et un tra­fic mar­chan­dises de 1,6 mil­liard de wagons x km.
  • Pour la route et le trans­port rou­tier : elle est de l’ordre de 16 mil­liards, pour un linéaire de routes natio­nales de 28 000 km et pour un tra­fic de 90 mil­liards de véhi­cules x km.

On voit que “ contrai­re­ment à une idée reçue, l’État ne pri­vi­lé­gie en aucune façon la route ”.

Pour avoir le tra­fic rou­tier total hors agglo­mé­ra­tion, il convien­drait d’ajouter 97 mil­liards de véhi­cules x km sur les 9 500 km d’autoroutes (dont 7 000 ont été finan­cés par le péage) et 186 mil­liards de véhi­cules x km sur les 365 000 km de réseaux rou­tiers locaux (à la charge des col­lec­ti­vi­tés locales). De même pour avoir le tra­fic fer­ro­viaire total, il convien­drait d’ajouter au tra­fic natio­nal SNCF celui des trans­ports fer­ro­viaires urbains (métros et tramways).

La sécurité routière

En 1999, la répar­ti­tion des 8 000 tués est la sui­vante : 51,8 % sur les routes dépar­te­men­tales (37 % du tra­fic total), 26,7 % sur les routes natio­nales (17 % du tra­fic total), 15,7 % sur d’autres routes (notam­ment dans les agglo­mé­ra­tions, 27 % du tra­fic) et 5,8 % sur les auto­routes qui assurent pour­tant 20 % du tra­fic total.

Les émissions de gaz carbonique

  • Grâce au nucléaire, “ la France est bien le bon élève de la classe ” avec seule­ment 1,5 tonne par habi­tant et par an contre 5,5 pour les États-Unis, 4,2 pour le Cana­da, 3 pour le Dane­mark, le Bene­lux et l’Allemagne, 2,5 pour le Japon.
  • On est en droit de s’interroger : “com­ment l’Allemagne, le Dane­mark et la Suède vont faire pour res­pec­ter le pro­to­cole de Kyo­to tout en rédui­sant leur part de pro­duc­tion d’électricité nucléaire ? ”.
  • En France, la répar­ti­tion des émis­sions par types d’activités est la sui­vante : trans­ports 34 %, rési­den­tiel et ter­tiaire 25 %, indus­trie hors pro­duc­tion élec­trique 22 %, pro­duc­tion élec­trique 11 %, agri­cul­ture, pertes et divers 8%.
  • Une com­pa­rai­son des émis­sions de gaz car­bo­nique par dif­fé­rents types de véhi­cules donne les résul­tats sui­vants : pour une émis­sion de 100 par un véhi­cule à essence, on aura 85 pour le gazole à injec­tion indi­recte, 76 pour le gazole à injec­tion directe, 72 pour le GNLc (gaz de pétrole liqué­fié), 0 pour la voi­ture élec­trique (à condi­tion que l’électricité soit d’origine nucléaire).

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