Exposition : Une grande école dans la Grande Guerre

Dossier : ExpressionsMagazine N°598 Octobre 2004

L’exposition sera inau­gu­rée lors de la céré­mo­nie de pré­sen­ta­tion des élèves de la pro­mo­tion 2003 au Dra­peau de l’École poly­tech­nique en pré­sence du ministre de la Défense ou de son repré­sen­tant, de nom­breuses per­son­na­li­tés et des parents d’élèves.

Affiche de l'exposition sur la Grande GuerreElle reste en place dix mois et est ouverte gra­tui­te­ment au public. Elle se dérou­le­ra dans les lieux habi­tuels d’exposition de l’École poly­tech­nique : Biblio­thèque, vitrines du cou­loir des expo­si­tions, vitrines du grand hall, cour d’honneur. Elle réuni­ra objets et archives appar­te­nant aux col­lec­tions patri­mo­niales de l’École, com­plé­tés ponc­tuel­le­ment par des prêts extérieurs.

La Grande Guerre a duré quatre ans. Elle a été la pre­mière guerre indus­trielle, celle des inven­tions tech­niques inces­santes, des pro­duc­tions mas­sives, des mobi­li­sa­tions géné­rales. Très meur­trière, elle a pro­vo­qué la mort de huit mil­lions d’hommes. Elle a empor­té plus d’un sixième de toutes les pro­mo­tions de l’École poly­tech­nique réunies (1911 à 1920). Plus de 800 élèves toutes pro­mo­tions confon­dues sont morts pour la France. À par­tir des témoi­gnages conser­vés par le Ser­vice Patri­moine de la Biblio­thèque, l’exposition pro­pose de décou­vrir la place de la Grande Guerre dans l’histoire de l’École polytechnique.

Des fonds par­ti­cu­liers comme les tableaux de Bou­chor ou les sté­réo­types du géné­ral Rou­que­rol consti­tuent de véri­tables repor­tages sur la guerre. Des jour­naux ou des cor­res­pon­dances d’élèves sont les témoi­gnages vivants de leurs émo­tions. Enfin les hom­mages offi­ciels de l’École aux dis­pa­rus illus­trent les marques de res­pect et de recon­nais­sance du sacri­fice humain entraî­né par cette guerre.

Des poly­tech­ni­ciens ont ima­gi­né et fabri­qué des engins nou­veaux, uti­li­sant toutes les res­sources humaines, éco­no­miques et méca­niques de l’époque, afin d’aboutir au terme d’un conflit enga­gé sur tous les fronts : sur et sous terre, sur et sous l’eau, dans les airs. Il s’agit d’évoquer des per­son­na­li­tés poly­tech­ni­ciennes illus­trant les inno­va­tions scien­ti­fiques et tech­niques, dans tous les domaines induits par l’effort de guerre : du canon aux chars d’assaut, des explo­sifs au gaz, des bal­lons cap­tifs aux avions de chasse…

Com­mis­saires d’exposition :
• Marie-Chris­tine Thooris,
coor­di­na­teur du Ser­vice Patrimoine,
char­gée de la réserve et des col­lec­tions patrimoniales.
Télé­phone : 01.69.33.44.88.
Cour­riel : marie-christine.thooris@polytechnique.fr
• Chris­tian Bozon,
Ser­vice expositions.
Télé­phone : 01.69.33.37.43.
Cour­riel : christian.bozon@polytechnique.fr

Orga­ni­sa­teur :
Ser­vice Patri­moine de la Biblio­thèque de l’École polytechnique.

Avec l’appui :
• de la Direc­tion de la communication,
• de la Direc­tion de la for­ma­tion humaine et militaire,
• du Ser­vice infra­struc­ture et entre­tien de l’École polytechnique.

Grâce au sou­tien : • du Conseil géné­ral de l’Essonne,
• de l’Amicale des anciens élèves de l’École poly­tech­nique (AX),
• de la Socié­té des amis de la Biblio­thèque (SABIX).

La Pre­mière Guerre mon­diale éprou­va l’expérience mili­taire et poli­tique des poly­tech­ni­ciens, consti­tuant une appli­ca­tion pra­tique des ensei­gne­ments qu’ils avaient reçus. Elle modi­fia leurs rap­ports avec l’armée. Même les plus jeunes des poly­tech­ni­ciens exer­cèrent des com­man­de­ments aux armées. C’est de l’École poly­tech­nique que sont issus quatre des maré­chaux de la Grande Guerre, comme de nom­breux ministres exer­çant leur res­pon­sa­bi­li­té durant le conflit.

Quatre-vingt-dix ans se sont écou­lés depuis le début de ce conflit, et l’École poly­tech­nique est entrée dans l’ère du XXIe siècle. Depuis la Grande Guerre l’organisation et les effec­tifs des armées fran­çaises ont évo­lué consi­dé­ra­ble­ment et, paral­lè­le­ment, le nombre des poly­tech­ni­ciens enga­gés dans des car­rières mili­taires a dimi­nué. Cepen­dant nom­breux sont ceux qui par­ti­cipent aux nou­velles formes de la com­pé­ti­tion entre les grandes puis­sances, dans les sphères de la recherche, du com­merce et de l’industrie. L’École, qui doit sans cesse adap­ter les for­ma­tions qu’elle dis­pense, s’ouvre à “ l’international ” et accueille de plus en plus d’élèves étrangers.

La Grande Guerre a trans­for­mé pro­fon­dé­ment l’Europe qui en est sor­tie épui­sée. Elle a aus­si entraî­né en France des bou­le­ver­se­ments qui expliquent sans doute une cer­taine rup­ture dans l’histoire de l’École poly­tech­nique. C’est ce que l’exposition s’efforce de mon­trer en invi­tant à la réflexion autour d’un conflit aujourd’hui lar­ge­ment revi­si­té, sur une école idéalisée.

Il n’est d’ailleurs pas facile d’engager une réflexion objec­tive sur cette guerre. C’est pour­quoi nous espé­rons que cette expo­si­tion pour­ra être pro­lon­gée par des pro­jec­tions de films (la fil­mo­gra­phie concer­nant la Grande Guerre est très impor­tante), et des débats ani­més par des his­to­riens ou socio­logues ensei­gnant à l’École. Mais ce pro­jet dépend du concours du “ binet ciné­ma ” des élèves, et des moyens que la Direc­tion de la for­ma­tion humaine et mili­taire et la Direc­tion de l’enseignement de l’École, pour­ront affec­ter à de telles manifestations.

Pré­ci­sons que cette expo­si­tion sera accom­pa­gnée d’un cata­logue qui en reprend les grandes lignes.

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