Édition de logiciels en France :

Dossier : Dossier FFEMagazine N°703 Mars 2015
Par Pierre DEMONSANT (84)

Quelques mots pour nous présenter Planisware ?

Pla­nis­ware est un édi­teur de solu­tions logi­cielles pour la ges­tion des pro­jets aux niveaux stra­té­gique et opé­ra­tion­nel. La socié­té a été fon­dée en 1996 par un groupe d’investisseurs et les quatre fon­da­teurs qui étaient à l’origine du logi­ciel déve­lop­pé au sein de Thalès.

Dès sa créa­tion, Pla­nis­ware s’est posi­tion­née sur la pro­blé­ma­tique de la ges­tion des res­sources dans l’entreprise, notam­ment au sein d’organisations déve­lop­pant des pro­duits inno­vants telles que Sano­fi ou Novar­tis que nous comp­tons d’ailleurs tou­jours par­mi nos clients.

Très vite nous avons orien­té notre stra­té­gie de déve­lop­pe­ment vers l’international. Dès 1999, nous démar­rons une acti­vi­té sur le mar­ché amé­ri­cain pour nous tour­ner, ensuite, vers les mar­chés euro­péens et asiatiques.

Aujourd’hui Pla­nis­ware réa­lise un chiffre d’affaires de 40M€, dont 70 % à l’international, et compte 180 sala­riés. 45 % de nos ventes sont faites par notre filiale aux états-Unis, pre­mier mar­ché mon­dial pour le logi­ciel. Nous com­plé­tons notre réseau par des implan­ta­tions en propre et des par­te­naires, en Europe du Nord (Alle­magne, Suède, Pays-Bas) et en Asie (Japon, Corée).

Aujourd’hui, Pla­nis­ware est le lea­der sur le mar­ché du pilo­tage de la recherche et du déve­lop­pe­ment. Nos clients, 40 % du top 60 mon­dial en R & D, sont des acteurs de pre­mier plan dans les sec­teurs phar­ma­ceu­tique, de l’automobile, du Hi-Tech, et de la chimie.

Dites nous-en davantage sur votre philosophie.

Pla­nis­ware est une socié­té indé­pen­dante, solide finan­ciè­re­ment, contrô­lée par ses fon­da­teurs. Notre for­mule gagnante ? Un déve­lop­pe­ment sur le long terme qui nous a per­mis d’accompagner nos clients dans la durée.

Ce déve­lop­pe­ment est com­plé­té par un inves­tis­se­ment en recherche et déve­lop­pe­ment impor­tant qui nous per­met de pro­po­ser des solu­tions inno­vantes afin de répondre au mieux aux attentes de nos clients.

Comment vous distinguez-vous sur le marché ?

Le mar­ché des solu­tions « d’entreprise » pour la ges­tion de pro­jets est un mar­ché poin­tu. Contrai­re­ment à nombre de nos concur­rents qui sont des géné­ra­listes du logi­ciel, Pla­nis­ware est un acteur spé­cia­li­sé, recon­nu pour son exper­tise. Notre com­pré­hen­sion des pro­ces­sus de nos clients nous per­met de four­nir des solu­tions adap­tées à leurs métiers, déployables rapi­de­ment, et qui se basent sur les meilleures pra­tiques du domaine.

Nous avons, par ailleurs, beau­coup inves­ti dans nos équipes de recherche et déve­lop­pe­ment. La France forme chaque année des ingé­nieurs de haut niveau que nous recru­tons. Ce qui nous per­met d’avoir une lon­gueur d’avance tech­no­lo­gique sur nos concurrents.

Vous fournissez à la fois des produits et des services.

Nous sommes four­nis­seurs de logi­ciels d’entreprise. Notre acti­vi­té implique l’existence d’un ser­vice de conseil.

Nous dis­po­sons d’équipes dédiées à cette acti­vi­té. Leur mis­sion prin­ci­pale est de conseiller nos clients sur la meilleure façon d’intégrer nos solu­tions. Nous sommes, d’ailleurs, très fiers de ce ser­vice de conseil, puisque pour nos clients, choi­sir Pla­nis­ware signi­fie avoir accès à des consul­tants dis­po­sant sou­vent d’une expé­rience signi­fi­ca­tive dans leurs métiers.

Quelles sont les particularités de Planisware ?

L’une des carac­té­ris­tiques clé de Pla­nis­ware est sa souplesse.

Ecran 2 de PlaniswareD’un point de vu fonc­tion­nel, nous sommes capables de répondre à de nom­breux besoins. Qu’il s’agisse de pro­jets infor­ma­tiques, de déve­lop­pe­ment de pro­duits, ou de main­te­nance, Pla­nis­ware accom­pagne le client sur la tota­li­té du cycle de vie de ses pro­jets, autant en amont qu’en aval.

Durant la phase busi­ness case, notre solu­tion per­met à nos clients de défi­nir les coûts, les béné­fices, le mar­ché qu’ils visent, de pilo­ter l’exercice bud­gé­taire et d’avoir une meilleure idée de l’alignement du pro­jet avec la stra­té­gie de déve­lop­pe­ment de l’entreprise.

Puis, une fois le pro­jet lan­cé, Pla­nis­ware per­met d’allouer les res­sources et d’améliorer les pra­tiques de ges­tion de pro­jets dans une logique de pro­grès continu.

Enfin nous pro­po­sons dif­fé­rents modèles éco­no­miques de l’achat « clas­sique » de licences à plu­sieurs ser­vices en loca­tion (Cloud ou Saas).

En quoi les logiciels sont-ils porteurs de croissance ?

Nous évo­luons dans un monde for­te­ment concur­ren­tiel qui subit d’importantes trans­for­ma­tions. Il est évident qu’aujourd’hui les entre­prises ne peuvent se déve­lop­per qu’en tra­vaillant sur l’innovation : soit en adop­tant de nou­veaux modèles d’organisation interne afin d’augmenter leur pro­duc­ti­vi­té et leur effi­ca­ci­té ; soit en met­tant sur le mar­ché des pro­duits nova­teurs capables de répondre au mieux aux attentes du consom­ma­teur et de les satisfaire.

A ce niveau, Pla­nis­ware aide à opti­mi­ser les outils et moyens dont nos clients dis­posent pour déve­lop­per les pro­jets qui feront la dif­fé­rence demain.

Par rapport au reste du monde, la France affiche une croissance molle dans ce domaine ?

En effet, en France nous avons une indus­trie de logi­ciels sous-dimen­sion­née. Pla­nis­ware qui est 25e édi­teur en France serait 100e en Alle­magne par exemple. Mais même si l’on com­pare la France au Royaume-Uni, plus proche en termes éco­no­miques, on s’aperçoit que nous dis­po­sons d’un grand poten­tiel de crois­sance dans ce domaine.

Que peut-on faire pour y remédier ?

Ecran 3 de PlaniswareLa France dis­pose de tous les atouts néces­saires pour affi­cher une crois­sance remar­quable dans ce sec­teur. Nous avons des ingé­nieurs aux com­pé­tences irré­pro­chables et notre culture entre­pre­neu­riale se développe.

L’édition des logi­ciels étant étroi­te­ment liée à cette culture entre­pre­neu­riale, il faut sti­mu­ler l’esprit d’entreprendre chez les jeunes ingé­nieurs afin qu’ils puissent lan­cer leurs propres pro­jets dès leur sor­tie de l’école plu­tôt que de par­tir à la Sili­con Val­ley pour faire car­rière au sein de grands groupes.

Si l’on prend l’exemple de Stan­ford, 30 % des diplô­més créent des entre­prises dès leur sor­tie. Les socié­tés fon­dées par les anciens repré­sentent plus de 5,4 mil­lions d’emplois. Aujourd’hui, il y a une vraie prise de conscience sur le sujet et nous voyons bien que les écoles d’ingénieurs com­mencent à déve­lop­per des pépi­nières de créa­tion d’entreprises. C’est un signe pro­met­teur. Par ailleurs, plus que dans d’autres sec­teurs, Il faut pen­ser déve­lop­pe­ment à l’international. Une entre­prise d’édition de logi­ciels ne peut avoir d’avenir si elle cherche à se déve­lop­per uni­que­ment sur le mar­ché fran­çais. Les entre­prises doivent pen­ser à conqué­rir très rapi­de­ment le mar­ché amé­ri­cain, qui reste incon­tour­nable dans ce domaine.

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