Doctorat de l’X : une formation reconnue

Dossier : Gestion de carrièreMagazine N°659 Novembre 2010
Par Michel ROSSO (69)

REPÈRES Plus de 500 doc­to­rants (dont 35–40 % sont étran­gers) sont ins­crits en thèse à l’É­cole poly­tech­nique, pour envi­ron 250 direc­teurs de thèse : ces chiffres sont en constante aug­men­ta­tion depuis 2005.

Les doc­to­rants sont répar­tis dans l’une des cinq filières regrou­pant l’en­semble des domaines scien­ti­fiques étu­diés dans les labo­ra­toires du Centre de recherche de l’É­cole poly­tech­nique ou les labo­ra­toires asso­ciés : mathé­ma­tiques et infor­ma­tique (envi­ron 25% des doc­to­rants); méca­nique (16%); molé­cules, du solide au vivant (14 %) ; phy­sique (36%) ; éco­no­mie et sciences sociales (9 %).

Envi­ron 30% des doc­to­rants ayant fait un mas­ter en France sont issus d’une filière uni­ver­si­taire, 50% d’é­coles d’in­gé­nieurs ou des ENS, 20 % sont étran­gers. Entre 100 et 120 thèses sont sou­te­nues chaque année. 

Insertion professionnelle

Plu­sieurs for­ma­tions sont pro­po­sées chaque année par l’É­cole doc­to­rale (EDX), pour aider à l’in­ser­tion pro­fes­sion­nelle des doc­teurs après leur thèse : connais­sance de l’en­tre­prise, for­ma­tion au mana­ge­ment, pré­pa­ra­tion à l’en­tre­tien d’embauche, etc. Chaque année N, la direc­tion de l’EDX inter­roge les doc­teurs de l’an­née N‑3 sur leur deve­nir pro­fes­sion­nel. La répar­ti­tion en pour­cen­tage est don­née dans le tableau ci-dessous.

Ce qui est appré­cié chez un doc­teur, c’est sa façon d’a­bor­der les sujets

Une enquête sur l’in­ser­tion pro­fes­sion­nelle en entre­prise des doc­teurs a été deman­dée par la com­mis­sion aval de l’É­cole. Elle a été menée conjoin­te­ment par la Fon­da­tion de l’X et l’EDX. Douze entre­prises ont été inter­ro­gées, sur la base d’un ques­tion­naire. Les entre­prises qui ont été choi­sies pour cette enquête couvrent des sec­teurs d’ac­ti­vi­té très variés. La plu­part d’entre elles ont embau­ché au moins un doc­teur de l’É­cole poly­tech­nique au cours des cinq der­nières années. D’autres ont une vision plus large à l’é­chelle inter­na­tio­nale. Cette enquête met en évi­dence une varia­tion impor­tante de la vision et du trai­te­ment des doc­teurs selon le type d’en­tre­prise. Les entre­prises ayant une acti­vi­té de R&D impor­tante connaissent évi­dem­ment mieux les doc­teurs et leurs compétences.

L’en­quête révèle que les entre­prises recrutent de plus en plus de doc­teurs et cherchent à diver­si­fier leurs embauches, mais ne recherchent pas par­ti­cu­liè­re­ment le post­doc, indis­pen­sable pour les recru­te­ments aca­dé­miques. Leur attente, en termes de pré­pa­ra­tion à l’in­ser­tion pro­fes­sion­nelle, est moins impor­tante pour les doc­teurs qu’elle ne l’est pour les ingé­nieurs : ce qui est appré­cié avant tout chez un doc­teur, c’est sa façon d’a­bor­der et de trai­ter les sujets. Enfin, les for­ma­tions dis­pen­sées au sein de l’É­cole doc­to­rale de l’É­cole poly­tech­nique sont appré­ciées par les entre­prises et par les docteurs.

Types d’emploi 2003 2004 2005 2006
Ensei­gne­ment supé­rieur, recherche 30 32 28 22
Post­doc­to­rat 24 24 21 18
Ensei­gne­ment secon­daire, administration  10 6 8 7
Sec­teur privé  34 36 42 52
Sans emploi 1 3 1 1

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