Dictionnaire des gouverneurs de province sous l’Ancien Régime 1315–1791

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°582 Février 2003Par : Jean Duquesne (52), préface de Michel AntoineRédacteur : Alain THOMAZEAU (56)

L’histoire com­mence au temps des “ rois mau­dits ” lorsque, la com­tesse Mahaut d’Artois ayant des dif­fi­cul­tés avec ses vas­saux, le roi Louis X dépê­cha le maré­chal Jean de Beau­mont avec le titre de gou­ver­neur (1315) pour mettre un peu d’ordre dans cet apanage.

Plus tard Phi­lippe VI qua­drille le ter­ri­toire de repré­sen­tants du roi por­tant divers titres tels que lieu­te­nant géné­ral, capi­taine géné­ral ou gou­ver­neur. Au siècle sui­vant Louis XI hérite de trois gou­ver­neurs en poste lors de son avè­ne­ment et en nomme seize à la tête de ses pro­vinces. Au temps des guerres de Reli­gion, on craint que la féo­da­li­té ne renaisse, tant la puis­sance des gou­ver­neurs est consi­dé­rable. Louis XIV rogne ce pou­voir grâce aux inten­dants pris dans la robe, et aux com­man­dants mili­taires. À la Révo­lu­tion, ce ne sont plus que des digni­taires hono­ri­fiques, éloi­gnés des pro­vinces, après quoi l’institution est sup­pri­mée au début de 1791.

Dans le Dic­tion­naire des gou­ver­neurs notre cama­rade Jean Duquesne a éta­bli les notices bio­gra­phiques des quatre femmes et des 556 hommes qui ont été inves­tis de cette fonc­tion. Qui étaient-ils ? Dans 85% des cas de grands per­son­nages, princes du sang royal, ducs, grands offi­ciers de la Cou­ronne ou membres de leur famille.

L’ouvrage donne pour la pre­mière fois une vision glo­bale sur cinq siècles de ces pré­dé­ces­seurs des préfets.

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