Couples et carrières, une longue marche vers l’égalité

Dossier : Le quarantième anniversaire des polytechniciennesMagazine N°677 Septembre 2012
Par Catherine MARRY

L’intérêt pour les couples et leurs car­rières s’inscrit dans le déve­lop­pe­ment des recherches sur le tra­vail et l’emploi des femmes qui ont intro­duit la famille, la vie pri­vée, dans l’analyse des tra­jec­toires pro­fes­sion­nelles. En dépit d’une homo­ga­mie sco­laire et sociale forte et stable, les femmes conti­nuent à occu­per, le plus sou­vent, une posi­tion pro­fes­sion­nelle infé­rieure. Cette ten­dance tend tou­te­fois à s’atténuer, notam­ment dans les couples for­més par des diplô­més du supérieur.

REPÈRES
La pré­émi­nence du modèle du bread­win­ner (sou­tien de famille), dans les années 1950 et 1960, ren­dait peu visibles les ten­sions et com­pro­mis autour de la car­rière unique de l’homme. Son éro­sion conduit à dépla­cer le regard vers le couple, lieu pri­vi­lé­gié des inter­fé­rences entre dyna­miques pro­fes­sion­nelles et rap­ports de genre. Le couple à deux actifs est deve­nu la figure domi­nante. La popu­la­tion des couples for­més par l’élite poly­tech­ni­cienne est emblé­ma­tique de ces trans­for­ma­tions. À par­tir d’une enquête par ques­tion­naire et entre­tiens réa­li­sée en 1994, à l’occasion du Bicen­te­naire de l’École, une typo­lo­gie des car­rières de ces couples peut être dres­sée en fonc­tion du degré d’égalité pro­fes­sion­nelle entre les conjoints.

Trois approches

Les femmes conti­nuent à assu­rer l’essentiel du tra­vail domestique

En socio­lo­gie et éco­no­mie de la famille, les théo­ries de la com­plé­men­ta­ri­té har­mo­nieuse des rôles ont long­temps pré­do­mi­né. Les socio­logues ont mis l’accent sur le carac­tère fonc­tion­nel pour la socié­té glo­bale de la spé­cia­li­sa­tion sexuée des rôles qui attri­bue aux femmes les tâches affec­tives, aux hommes les tâches instrumentales.

Un déca­lage et des tensions
Les résul­tats d’enquêtes natio­nales de l’INSEE sur les emplois du temps des ménages, réa­li­sées en 1986 et 1999, ain­si que des tra­vaux de socio­logues sur les car­rières de couples montrent que les hommes prennent une part plus grande aux tâches domes­tiques dans les couples biactifs.
Mais le déca­lage entre les avan­cées sco­laires des femmes et le main­tien de fortes inéga­li­tés au sein de la famille et sur le mar­ché du tra­vail accroît les ten­sions au sein des couples « égalitaires ».

Un cou­rant cri­tique, éma­nant de cher­cheuses fémi­nistes, s’est déve­lop­pé depuis les années soixante-dix. Il met l’accent sur les conflits d’intérêts et sur la posi­tion tou­jours domi­nante de l’homme dans le couple et sur le mar­ché du tra­vail. En dépit, en effet, d’une amé­lio­ra­tion de leur niveau d’études et de leur par­ti­ci­pa­tion crois­sante à l’activité éco­no­mique et aux res­sources du ménage, les femmes conti­nuent à assu­rer l’essentiel du tra­vail domestique.

Un der­nier cou­rant, éma­nant de socio­logues de la famille, tente de prendre en compte la spé­ci­fi­ci­té des inter­ac­tions conju­gales. L’organisation domes­tique du couple est le résul­tat d’un pro­ces­sus de négo­cia­tions abou­tis­sant à des com­pro­mis autour de la double aspi­ra­tion de cha­cun à se réa­li­ser comme indi­vi­du libre et auto­nome et comme un par­te­naire aimé de l’autre.

En adop­tant le point de vue de cette troi­sième approche, qui pos­tule que les rap­ports entre homme et femme dans les couples n’échappent pas à la domi­na­tion mas­cu­line mais ne peuvent s’y réduire, nous avons mis à l’épreuve, sur la popu­la­tion de poly­tech­ni­ciens et poly­tech­ni­ciennes, deux grandes hypothèses.

La pre­mière est celle d’un effet inver­sé de la vie en couple sur la car­rière des hommes et des femmes.

La deuxième hypo­thèse est celle du jeu à somme nulle : la réus­site pro­fes­sion­nelle d’un conjoint ne pour­rait se faire qu’au détri­ment de celle de l’autre.

Une trentaine d’entretiens

En 1994, l’École a fêté son Bicen­te­naire. À cette occa­sion, une enquête par ques­tion­naires a pu être réa­li­sée sur les tra­jec­toires sco­laires, fami­liales, pro­fes­sion­nelles des 400 poly­tech­ni­ciennes entrées à l’École de 1972 à 1990 et sur un échan­tillon de poly­tech­ni­ciens des mêmes promotions.

L’asymétrie des couples
7% seule­ment des poly­tech­ni­ciens ont une épouse qui est aus­si sor­tie de l’École poly­tech­nique, 8% d’une autre école d’ingénieurs, alors que 57% des poly­tech­ni­ciennes ont épou­sé un poly­tech­ni­cien et 28% un diplô­mé d’une autre école.
Les épouses des poly­tech­ni­ciens sont nom­breuses à déte­nir des diplômes de grandes écoles plus fémi­ni­sées, comme l’École des hautes études com­mer­ciales, l’Institut de sciences poli­tiques, ou à avoir réus­si des études uni­ver­si­taires longues pré­pa­rant à l’enseignement secon­daire ou supé­rieur. Mais la pro­por­tion des conjointes ayant sui­vi cinq années (au moins) d’études après le bac­ca­lau­réat, bien que consi­dé­rable, demeure lar­ge­ment infé­rieure à celle des conjoints des poly­tech­ni­ciennes : 56% ver­sus 95%.

Des entre­tiens menés auprès d’une tren­taine d’entre eux et d’entre elles ont accor­dé une atten­tion par­ti­cu­lière aux inter­ac­tions conju­gales autour des carrières.

Cette ques­tion se pose avec une acui­té par­ti­cu­lière dans ces couples, au moins dans ceux for­més par les poly­tech­ni­ciennes. L’immense majo­ri­té de ces der­nières (96 %), à l’instar des diplô­mées des autres écoles d’ingénieurs, mènent des car­rières de cadres, pour la plu­part dans de grandes entre­prises du sec­teur pri­vé (indus­trie, banques, etc.). Leurs horaires de tra­vail sont très lourds, bien qu’un peu infé­rieurs à ceux des hommes. Elles inau­gurent de nou­velles manières d’être épouses et mères. Les poly­tech­ni­ciens, en tout cas la forte mino­ri­té qui ont une épouse exer­çant une pro­fes­sion supé­rieure, inventent eux aus­si de nou­velles manières d’être époux et pères. Dans ces milieux, comme dans les autres, c’est la mère qui assume au quo­ti­dien l’essentiel de ces exigences.

Le choix du conjoint

Le choix du conjoint intègre le sou­ci des enfants, qui est aus­si un sou­ci de repro­duc­tion sociale.

Les poly­tech­ni­ciens inventent eux aus­si de nou­velles manières d’être époux et pères

La for­ma­tion d’un couple auto­rise en effet, le plus sou­vent, le main­tien ou l’accélération des tra­jec­toires de mobi­li­té sociale des deux conjoints, grâce à l’association de capi­taux sco­laires et sociaux équi­va­lents. L’homogamie sociale (même milieu d’origine) est très forte et com­pa­rable pour les poly­tech­ni­ciens et polytechniciennes.

L’asymétrie des couples qu’ils forment se mani­feste net­te­ment dans le niveau et type de diplôme déte­nu et plus encore dans la vie professionnelle.

Le souci des polytechniciennes

La situa­tion pro­fes­sion­nelle et le type de car­rière des conjoints et conjointes scellent plus encore l’asymétrie. Les poly­tech­ni­ciens, ceux sur­tout des pro­mo­tions les plus anciennes, ont beau­coup moins à com­po­ser avec les aspi­ra­tions et contraintes de car­rière de leurs femmes que les poly­tech­ni­ciennes avec celles de leurs maris. Dans cette popu­la­tion, comme pour toutes les autres caté­go­ries pro­fes­sion­nelles, l’inactivité et le temps par­tiel sont des moda­li­tés exclu­si­ve­ment fémi­nines. Tous les conjoints des poly­tech­ni­ciennes tra­vaillent à temps plein, la qua­si-tota­li­té (98 %) dans des pro­fes­sions supérieures.

Une rémunération supérieure pour les hommes

Une écra­sante majo­ri­té des poly­tech­ni­ciens a une rému­né­ra­tion supé­rieure à celle de leurs épouses (80%).

Une pro­por­tion un peu moins impor­tante (les deux tiers) estime que leur car­rière a été supé­rieure à celle de leurs conjointes, mais il faut leur adjoindre ceux qui déclarent qu’elle est « impos­sible à comparer ».

Les poly­tech­ni­ciens sont moins enclins à recon­naître l’infériorité de leur car­rière quand leur rému­né­ra­tion est moindre que celle per­çue par leurs épouses. C’est l’inverse pour les poly­tech­ni­ciennes, plus enclines à décla­rer que leur car­rière est égale à celle de leurs maris, même quand leur rému­né­ra­tion est supérieure.

Les poly­tech­ni­ciens les plus jeunes ont épou­sé plus sou­vent des femmes ingé­nieurs ou cadres du pri­vé, moins sou­vent des ensei­gnantes ou cher­cheuses dans le public. Ils sont aus­si plus nom­breux à juger que leur car­rière est « égale » à celle de leurs conjointes (25 % ver­sus 18% chez les plus âgés). Enfin, les cas d’inversion des rôles, c’est-à-dire ceux où leurs épouses gagnent plus qu’eux et auraient une car­rière « supé­rieure » à la leur sont aus­si un peu plus fré­quents chez ces plus jeunes, bien que très mino­ri­taires (10 %).

Un effet inversé de la vie familiale

Le mariage et la pré­sence d’enfants péna­lisent la car­rière des femmes et confortent celle des hommes.

Mariage et pré­sence d’en­fants péna­lisent la car­rière des femmes

Mais cette élite fémi­nine échappe pour par­tie aux ava­nies ordi­naires de la vie des femmes. Pour elles comme pour l’ensemble des jeunes femmes fran­çaises, le mariage n’implique plus l’arrêt d’activité. Le capi­tal social éle­vé du conjoint des poly­tech­ni­ciennes peut repré­sen­ter un atout pour leur car­rière. L’arrivée d’un ou de deux enfants entrave peu celle-ci. Mais des nais­sances rap­pro­chées et nom­breuses (quatre et plus) la limitent nettement.

L’emprise tem­po­relle du tra­vail sur la vie des poly­tech­ni­ciennes est un peu moins impor­tante que pour les poly­tech­ni­ciens, mais frappe par son ampleur : plus du tiers d’entre elles tra­vaille plus de 50 heures par semaine. Nombre d’entre elles ont répon­du aus­si, dans l’enquête et dans les entre­tiens, empor­ter du tra­vail chez elles et y consa­crer du temps le soir, après l’heure « stra­té­gique » (19h30-20h30) qu’elles consacrent à leurs enfants.

Cet exa­men rapide des com­pro­mis conju­gaux adop­tés par une élite emblé­ma­tique des évo­lu­tions des rap­ports entre hommes et femmes sou­ligne les vives contra­dic­tions dans les­quelles sont prises, aujourd’hui, les femmes très diplô­mées et, dans une mesure moindre, leurs conjoints.

Des configurations plus égalitaires

Pré­tendre qu’il n’y a qu’à s’organiser est une vue de l’esprit

Au fil des cohortes de diplô­mées, des années 1970 à 1980, la supré­ma­tie de la car­rière de l’homme et le main­tien d’une divi­sion très inéga­li­taire du tra­vail domes­tique tendent à dis­pa­raître au pro­fit de confi­gu­ra­tions conju­gales plus éga­li­taires. La supré­ma­tie de la car­rière et du salaire de la femme dans le couple reste tou­te­fois un tabou social tenace et les types de couples « inver­sés » res­tent mino­ri­taires. Cette enquête montre aus­si les limites des accords pri­vés face aux méca­nismes struc­tu­rels de dis­cri­mi­na­tion sexuée sur le mar­ché du tra­vail et dans les entreprises.

Ce texte est extrait d’un article publié en alle­mand, « Part­ner­schafts­be­zie­hun­gen und Kar­riere am Bei­spiel der Absol­ven­tIn­nen der École poly­tech­nique in Fran­kreich », Cathe­rine Mar­ry (2002).

Trois types de couples
On peut déga­ger trois grands types de car­rières de couples.
Le pre­mier, mino­ri­taire (envi­ron 20 %), dans lequel les car­rières de l’un et de l’autre sont rela­ti­ve­ment égales. Il s’agit alors, le plus sou­vent, de couples asso­ciant deux diplô­més de grandes écoles, par­fois deux poly­tech­ni­ciens, exer­çant un métier de cadre supé­rieur. Ils ont au maxi­mum trois enfants.
Le second, où la car­rière du mari est très supé­rieure : lui est poly­tech­ni­cien, elle ne tra­vaille pas ou exerce un emploi à temps par­tiel beau­coup moins rému­né­ré et ils ont au moins trois enfants. Ce type est domi­nant mais tend à évo­luer vers le premier.
Le troi­sième, où les rôles sont inver­sés : la car­rière du mari est net­te­ment, ou plus sub­ti­le­ment, infé­rieure. Elle est poly­tech­ni­cienne, lui est moins diplô­mé et occupe une pro­fes­sion moins éle­vée. Il peut s’agir aus­si de couples de deux poly­tech­ni­ciens, où l’épouse a fait une car­rière plus rapide que celle de son mari, sans pour autant que les dif­fé­rences de salaires soient impor­tantes. Il est encore plus mino­ri­taire que le pre­mier, tant le tabou de la réus­site supé­rieure de la femme est dif­fi­cile à lever.

Por­trait d’un couple égalitaire
Marie-Hélène, 34 ans, décrit son milieu fami­lial comme « catho­lique traditionnel ».
Son père, poly­tech­ni­cien, a bifur­qué très vite vers le pri­vé en créant son entre­prise. Sa mère a arrê­té ses études parce qu’elle était enceinte d’elle et n’a jamais tra­vaillé, sans le regretter.
Elle a épou­sé Charles, né lui aus­si d’un père poly­tech­ni­cien qui a fait une car­rière de cadre supé­rieur dans l’industrie. Marie-Hélène et Charles se sont ren­con­trés en classes pré­pa­ra­toires dans un grand lycée pari­sien, mariés lors de leur troi­sième année de sco­la­ri­té à l’École poly­tech­nique. Après une sco­la­ri­té com­plé­men­taire à l’École natio­nale d’administration (ENA), elle fait car­rière dans la haute fonc­tion publique, lui dans le privé.
Pen­dant les huit années de vie pro­fes­sion­nelle cou­vertes par l’entretien, ils ont eu trois enfants. Ses parents et beaux-parents l’ont sou­te­nue, en pre­nant notam­ment les enfants pen­dant les vacances, bien qu’elle men­tionne leur atti­tude « éton­née » sinon cri­tique par rap­port à sa « vie de cinglée ».
Der­rière la séré­ni­té affi­chée, l’inquiétude, l’incertitude sur l’avenir percent au détour d’une phrase, voire dans la même phrase. En dépit d’un mari for­mi­dable et des pri­vi­lèges que lui confèrent dans l’entreprise son titre et la rare­té des femmes à ces posi­tions, l’organisation maté­rielle est un exploit quo­ti­dien, jamais acquis, qui pèse avant tout sur les femmes et sur elle en particulier.
Une contra­dic­tion simi­laire appa­raît lorsqu’elle évoque l’épineuse ques­tion des vacances des enfants : « On se débrouille avec les grands-parents, en règle générale…»
À la fin de l’entretien, la tona­li­té devient net­te­ment plus critique :
« Moi, je suis vrai­ment caté­go­rique, l’égalité de la femme et de l’homme ça n’existe pas, et pré­tendre qu’il n’y a qu’à s’organiser et je ne sais pas quoi, c’est une illu­sion, une vue de l’esprit. »

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