Comment (re)faire de la France un pays entreprenant

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°690 Décembre 2013Par : Laurent DANIEL (96) et Franck LIRZIN (2003) Avec la contribution d’Hubert LÉVY-LAMBERT (53) Préface de Claude BÉBÉAR (55)Rédacteur : Harold OLLIVIER (96)Editeur : L’Harmattan – 2013 - 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris.

Com­ment (re)faire de la France un pays entre­pre­nant ? est un livre issu du col­loque X‑Sursaut de 2012 consa­cré à Schum­pe­ter, écrit par Franck Lir­zin et Laurent Daniel.

Bien plus qu’une simple retrans­crip­tion des débats, les deux auteurs éco­no­mistes ont ordon­né et mis en pers­pec­tive les argu­ments avan­cés pour pré­sen­ter un large aper­çu des poli­tiques publiques en faveur de l’entrepreneur et de l’entreprise, mais aus­si et sur­tout leur convic­tion quant aux condi­tions néces­saires au renou­veau entre­pre­neu­rial français.

Le livre : Comment (re)fairer de la France un pays entreprenantLa mise en pers­pec­tive his­to­rique montre avec clar­té l’évolution de la rela­tion entre condi­tions éco­no­miques et nature de l’entrepreneuriat. Elle ren­seigne aus­si sur les suc­cès et les erreurs pas­sées qui sont autant dues à des solu­tions inadap­tées au contexte éco­no­mique qu’à une mau­vaise exécution.

La situa­tion actuelle est mise en lumière par la des­crip­tion du foi­son­ne­ment de dis­po­si­tifs de toute nature – ava­tar dés­in­car­né de l’intérêt que les admi­nis­tra­tions portent aux concepts d’entreprises et d’entrepreneurs.

De ces deux élé­ments, les auteurs jus­ti­fient trois prin­cipes pour sus­ci­ter l’entreprise : don­ner des oppor­tu­ni­tés, le goût du risque et du temps. Ils constatent aus­si l’inextricable fouillis des aides, des dis­po­si­tifs, des accom­pa­gne­ments, des contraintes admi­nis­tra­tives et régle­men­taires, et des struc­tures qui rendent la France si « busi­ness friendly ».

Ce livre est une réus­site par la lar­geur du pano­ra­ma explo­ré, sa vision de l’existant et la clar­té de sa conclu­sion. Mais le défaut de l’existant est que l’État y occupe une place déme­su­rée vis-à-vis de l’entrepreneuriat.

Et si l’avenir de l’entrepreneuriat était que l’État se pré­oc­cupe moins de prendre la main de l’entrepreneur pour lui expli­quer son métier que d’être un véri­table client à même de prendre des risques vis-à-vis des PME et de leurs innovations ?

On ne peut qu’attendre des auteurs qu’ils explorent avec la même réus­site la mise en pra­tique de pistes nou­velles s’appuyant sur l’ensemble des acteurs éco­no­miques sus­cep­tibles d’avoir un impact sur l’indispensable renou­vel­le­ment de nos entreprises.

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