Capitalisme, Finance, Démocratie

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°694 Avril 2014Par : Vivien LEVY-GARBOUA (67) et Gérard MAAREK (59)Rédacteur : Charles-Henri PIN (56)

Où est pas­sé ce monde écra­sé par les inter­dits et les exi­gences de la famille et de la reli­gion ? Oublié le malaise de la civi­li­sa­tion que décri­vait Freud à la veille de la Grande crise de 1929 ? Freud s’est trom­pé en pen­sant que, libé­rée de cette névrose, l’humanité avan­ce­rait vers un ave­nir meilleur gou­ver­né par la raison.

L’homme occi­den­tal du XXIe siècle a certes bien chan­gé, son psy­chisme et ses valeurs n’ont plus grand-chose à voir avec ceux de ses pré­dé­ces­seurs. Mais, ayant tro­qué un sur­moi tyran­nique contre une vision hédo­niste du monde, il se heurte à une réa­li­té nouvelle.

La mon­dia­li­sa­tion comme la crise des­sinent les contours du « nou­veau malaise » qui s’est empa­ré du Capi­ta­lisme, de la Finance et de la Démocratie.

C’est à une ana­lyse rigou­reuse de ce que les faits et la théo­rie nous apprennent de cette évo­lu­tion que deux éco­no­mistes nous invitent, en s’évadant des limites de leur dis­ci­pline. Met­tant en cause la notion d’homo eco­no­mi­cus ration­nel ils appliquent leur ana­lyse (« macro­psy­cha­na­lyse ») aux faits contem­po­rains : la crise des sub­primes, celle de l’euro, les prin­temps arabes et le capi­ta­lisme (le « bor­del ambiant »).

Une ana­lyse qui montre que tout n’est pas déter­mi­né par la logique et que les réac­tions des groupes humains ne sont pas celles qu’un « hon­nête homme » occi­den­tal pour­rait attendre.

Poster un commentaire